Il lui est reproché à Annette Keysha Ikono, journaliste à Vision4 d’avoir diffusé une conversation téléphonique qui était censée rester privée. Et ce ne sont que les parties, dans lesquelles le requérant manifeste son exaspération face à la lenteur de la procédure de prise en charge de la judokate Manuella Fenou qui sont diffusées. En effet, selon les informations parvenues à la rédaction de Lebelparle Sport, la journaliste aurait enregistré l’échange téléphonique et l’aurait diffusé dans son reportage du 02 avril 2025 sur la non-prise en charge de Manuella Fenou, en choisissant les passages qui lui convenaient, ceci sans l’autorisation du requérant.
La journaliste de Vision4 est donc appelée à comparaître le 26 juin prochain devant la justice, selon une citation directe qui lui a été adressée. La Fédération camerounaise de judo s’indigne de la manière dont l’actualité concernant l’athlète a été traitée par la journaliste, notamment en incluant une conversation téléphonique privée avec Alain Christian Kingué, président de la fédération, enregistrée à son insu.
Outre cet échange, la Facajudo cite également une publication de la journaliste sur son compte Facebook, ayant suscité de nombreux commentaires désobligeants.
« Nonobstant les clarifications de la Fédération camerounaise de judo sur le cas de Fenou Manuella, faites par le communiqué N°200-404/PDT/SG/2025 signé le 04 avril 2025 par le président de ladite fédération, dame Annette Keysha Ikono a publié, le 05 avril 2025, sur sa page Facebook, le message suivant : “La FECAJUDO organise demain un championnat à Douala. Les enfants qui y prendront part doivent savoir que s’il leur arrive un quelconque accident, ils seront abandonnés par la fédération et le ministère des Sports, comme Fenou Manuella.” »
Ce message aurait été la goutte d’eau qui fait déborder le vase, après les extraits choisis de la conversation téléphonique avec le président de la Facajudo. Cette affaire remet sur la table le problème du professionnalisme journalistique, régulièrement évoqué au Cameroun.