Un article jugé diffamatoire et préjudiciable
Dans son édition électronique du 31 janvier, Jeune Afrique affirme que des proches de Léopold Maxime Eko Eko, ancien patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) et accusé de « complicité d’assassinat », auraient tenté de convaincre certaines parties civiles de se retirer du procès.
Le média avance également que ces manœuvres auraient été menées par Jean-Claude Awala Wodougué, conseiller juridique rattaché à la présidence, en lien avec Stéphane Martin Savom, ancien maire de Bibey actuellement détenu, ainsi que Samuel Mvondo Ayolo, directeur du cabinet civil. L’article indique en outre que des négociations similaires auraient été entreprises auprès d’une autre partie civile représentée par Me Calvin Job et Félicité Esther Zeifman, qui auraient jusqu’ici refusé tout compromis extrajudiciaire.
Face à ces accusations, les avocats de Maxime Eko Eko dénoncent des allégations infondées et une tentative de manipulation visant à orienter l’opinion contre leur client.
Une qualification pénale contestée
Dans leur réponse, les conseils de Maxime Eko Eko réfutent la qualification de « complicité d’assassinat » avancée par Jeune Afrique. Selon eux, cette accusation n’a jamais été retenue contre leur client par aucune juridiction.
Ils rappellent que Maxime Eko Eko a été inculpé pour « complicité de torture » par une ordonnance du 29 février 2024 et que, contre toute attente, le Tribunal Militaire de Yaoundé a requalifié ce chef d’accusation en « complicité de co-action de torture » le 11 novembre 2024, sans débats au fond. Une décision actuellement contestée devant la Cour d’Appel du Centre.
Une mise au point sur les accusations de pression
Les avocats rejettent catégoriquement les allégations selon lesquelles leur client ou ses proches auraient tenté de négocier avec les parties civiles. Ils affirment que Maxime Eko Eko n’a mandaté personne pour entreprendre de telles démarches et que Jeune Afrique devra en apporter la preuve devant les juridictions compétentes, que leur client se réserve le droit de saisir.
Un appel à la justice et à la transparence
Maxime Eko Eko réaffirme son innocence et sa confiance dans la justice camerounaise, qu’il a servie loyalement pendant trente-cinq ans, dont quinze à la tête de services de renseignement. Il demande un procès juste et équitable, loin de toute interférence médiatique ou politique.
En conséquence, ses avocats exigent la publication intégrale de leur droit de réponse dans Jeune Afrique, selon les règles légales en vigueur. Ils concluent en affirmant que leur client restera serein face à toute tentative de déstabilisation et déterminé à contribuer à l’éclatement de la vérité.
Lebledparle.com vous propose la sortie complète des avocats :
« Yaoundé le 01 février 2025,
Dans sa version électronique parue le 31 janvier 2025, le journal parisien Jeune Afrique a publié, sous le sceau « CONFIDENTIEL », un article désagréablement surprenant et hautement préjudiciable, signé de Yves Plumey BOBO dans lequel il affirme, dans un premier temps, que des proches de « Léopold Maxime Eko Eko, ancien patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), accusé de « complicité d’assassinat », ont en tout cas tenté de convaincre l’une des deux parties civiles engagées dans le procès de se retirer de l’affaire – elle inclut l’ancienne épouse de Martinez ZOGO, la demi-sœur du défunt et les deux enfants de ce dernier ».
Jeune Afrique, par la plume de Yves Plumey BOBO dans le même papier, poursuit en soutenant que « Entamées en septembre 2024, les démarches se sont intensifiées ces derniers mois. Cette stratégie a été appliquée notamment par Jean-Claude Awala Wodougué, conseiller juridique . rattaché au secrétariat général de la présidence, proche du très introduit Stéphane Martin Savom, ancien maire de la commune de Bibey, actuellement détenu à la prison principale de Kondengui dans le cadre de l’affaire, et Samuel Mvondo Ayolo, directeur du cabinet civil… ».
Sur le même registre, M. Yves Plumey BOBO de Jeune Afrique indique péremptoirement que « Une démarche similaire avait aussi été menée avec l’autre partie civile, composée de Diane, l’épouse officielle de Martinez Zogo, des deux sœurs biologiques et du petit frère du défunt, et représentée par Me Calvin Job et Félicité Esther Zeifman. Ceux-ci ont jusqu’ici refusé toute négociation en dehors d’un règlement devant les tribunaux ».
Face à ces informations malveillantes fortement relayées à dessein par des réseaux d’influence extra-judiciaires qui tiennent à fabriquer et à forcer le consentement ainsi que l’adhésion de l’opinion nationale et internationale à la thèse de la culpabilité de Monsieur Eko Eko Léopold Maxime dans le meurtre de Martinez ZOGO et ce, malgré la foultitude d’éléments factuels disculpatoires à son égard, éléments recueillis lors de l’enquête préliminaire et durant l’information judiciaire, M. EKO EKO Léopold Maxime, malgré lui, se trouve contraint d’apporter, à travers son collectif d’avocats, les précisions ci-après pour restituer la véracité des faits :
- S’agissant de son inculpation que Jeune Afrique qualifie, avec des relents de nuisance, de « complicité d’assassinat », M. EKO EKO Léopold Maxime n’a jamais fait l’objet d’une telle accusation, les dossiers pendant devant le Tribunal Militaire de Yaoundé, la Cour d’Appel du Centre et la Cour Suprême faisant foi. Cette qualification inventée de toutes pièces, est annonciatrice de nouvelles manœuvres de manipulateurs aux abois ;
- M. EKO EK Léopold Maxime a été, malgré son innocence confirmée lors des différentes phases d’enquête, renvoyé aux forceps devant le Tribunal Militaire de Yaoundé par ordonnance No. 015/ORD/JI/NZIE/TMY du 29 février 2024, pour être jugé du chef d’accusation de « complicité de torture ». Contre toute attente et sans débats au fond, le Tribunal Militaire de Yaoundé a, par jugement ADD 11° 316/CRIM/24 rendu le 11 novembre 2024 transformé ce chef d’accusation en « complicité de co-action de torture ». Cette violation des droits de la défense fait actuellement l’objet d’un recours pendant devant la Cour d’Appel du Centre ;
- Concernant de prétendues transactions aux fins de rétractation des parties civiles qu’auraient menées d’imaginaires proches de M. EKO EKO Léopold Maxime, ces allégations sont totalement dénuées de tout fondement. M. EKO EKO Léopold Maxime n’a jamais mandaté aucun de ses conseils, aucun membre de sa famille ni aucune autre personne que ce soit, à quelque position que ce soit, pour mener quelque négociation que ce soit en son nom au sujet de l’affaire Martinez ZOGO.
Il a pris connaissance le 31 janvier 2025, avec stupéfaction, de l’existence présumée d’une telle manœuvre dont Jeune Afrique et Yves Plumey BOBO auront la charge d’administrer la preuve, notamment devant les juridictions compétentes qu’il se réserve le droit de saisir.
- М. ЕКО EKO Léopold Maxime réaffirme avec force son innocence, réitère son entière confiance en la Justice de son pays qu’il a servi loyalement pendant trente-cinq ans, dont quinze sans compromission aucune, à la tête de services distincts de renseignement ;
- Il attend que la justice de son pays le blanchisse, sans favoritisme ni marchandage d’une quelconque nature, dans le cadre d’un procès qu’il veut juste et équitable.
En conséquence de qui précède, les Conseils de M. EKO EKO Léopold Maxime exigent de Jeune Afrique la publication du présent droit de réponse conformément aux exigences légales et dans les formes de la publication initiale.
Les Conseils de M. EKO EKO Léopold Maxime réaffirment enfin qu’aucune manœuvre de déstabilisation ou de diversion, d’où qu’elle vienne, ne pourra altérer sa sérénité, sa soif de justice, encore moins sa détermination à contribuer pleinement à la manifestation de toute la vérité.
Pour M. EKO EKO Léopold Maxime, ses Conseils»