Dans une publication poignante sur les réseaux sociaux, Me Alice Nkom s’est dite « anéantie de voir une fois de plus notre machine judiciaire grippée, vacillante, incapable d’agir avec la rigueur et la réactivité que réclame une telle atrocité. Une justice forte contre les faibles, mais faible contre les puissants ».
L’avocate a souligné l’urgence d’une action judiciaire prompte et ferme : « Chaque minute qui passe sans arrestation du meurtrier est une minute d’injustice de trop pour les parents, la famille, et le peuple camerounais. » Elle a qualifié le meurtre de Mathis de « crime sauvage, inhumain, commis sans cœur ni pitié », exprimant sa consternation en tant que mère, grand-mère, femme et avocate.
Lire ci-dessous l’intégralité :
« Mes chers enfants,
Vous me demandez mon avis sur le meurtre du petit ange Mathis.
Voici ma réaction :
Chaque minute qui passe sans arrestation du meurtrier est une minute d’injustice de trop pour les parents, la famille, et le peuple camerounais.
Ce crime sauvage, inhumain, commis sans cœur ni pitié, nous bouleverse toutes et tous.
En tant que mère, grand-mère, femme et avocate, je suis profondément anéantie. Anéantie de voir une fois de plus notre machine judiciaire grippée, vacillante, incapable d’agir avec la rigueur et la réactivité que réclame une telle atrocité. Une justice forte contre les faibles, mais faible contre les puissants.
La justice doit être rendue avec impartialité, mais aussi avec la plus grande fermeté face à la cruauté.
L’exemplarité ne doit pas être un principe abstrait, mais une réponse claire, immédiate et à la hauteur du drame.
Mais quelle peine pourrait apaiser le cœur d’une mère dévastée ? Quelle sentence pourrait compenser les années de vie arrachées à Mathis, ce petit ange de 6 ans ?
Le pardon et la rédemption n’appartiennent qu’à Dieu, s’il les accepte. Mais ôter la vie d’un enfant innocent… quel être, quel monstre, quel démon peut commettre une telle abomination ?
Il ne s’agit pas seulement d’un crime. C’est une atteinte directe à l’humanité, à nos valeurs les plus fondamentales.
J’exprime tout mon soutien, ma compassion la plus profonde et mes condoléances les plus sincères à la famille de Mathis, à ses proches, à ses amis, et à l’ensemble du peuple camerounais, endeuillé par cette tragédie.
Quand allons-nous enfin comprendre que la vie est le bien le plus précieux ici-bas ?
Que nul n’a le droit de disposer de celle d’un autre ? »