Sur le plateau de Bnews Matin sur Bnews 1 ce vendredi 23 mai 2025, le journaliste Vincenzo Nguijol a commenté l’implication du gouvernement dans l’affaire du jeune Mathis, le garçon de six ans assassiné à Yaoundé le 10 mai dernier. Cette intervention fait suite à la visite, hier, de la Ministre de la Promotion de la femme et de la famille, Marie Thérèse Abena Ondoua, au domicile des parents de la victime. Elle était accompagnée du ministre de la recherche scientifique et de l’innovation, Madeleine Tchuenté, et du Secrétaire d’Etat auprès de l’Education de Base, Vivian Asheri Kilo. Lors de cette rencontre, l’avocat de la famille a indiqué que la justice était déjà saisie de l’affaire.
Face à cette situation, Vincenzo Nguijol a dit tout ce qu’il pense de cette affaire. « Dans le cadre de l’affaire impliquant M. Nwafo Dagobert, ce dernier demeure pour l’instant un suspect, et qu’il convient de respecter la procédure judiciaire, aussi douloureuse puisse-t-elle être », a-t-il déclaré.
Le journaliste a ensuite marqué sa désapprobation face à certaines réactions gouvernementales :
« Ce qui m’irrite particulièrement, c’est l’attitude de certains membres du gouvernement qui, se contentent de déclarer que « la justice va faire son travail ». Dans un État de droit, ce rappel n’a pas lieu d’être, puisque l’indépendance de la justice est un principe fondamental. Le répéter revient à reconnaître que des interférences ou des injustices peuvent exister. »
Tout en reconnaissant la nécessité de respecter la procédure judiciaire et le statut de suspect de M. Nwafo Dagobert à ce stade, le chroniqueur de Bnews Matin critique ouvertement les déclarations de certains membres du gouvernement. Il suggère que le simple rappel du fait que « la justice va faire son travail » pourrait implicitement soulever des doutes quant à la réelle indépendance de cette dernière.