Le Tribunal administratif du Centre à Yaoundé a rendu le 29 novembre 2024, « au nom du Peuple Camerounais », une ordonnance de sursis à exécution, dans l’affaire qui opposait les dirigeants légitimes et légaux selon les statuts et le règlement intérieur originels, de l’association religieuse dénommée « LA VRAIE EGLISE DE DIEU DU CAMEROUN » (VEDC), au Ministère de l’Administration territoriale (MINAT).
En reconnaissant les droits de Pasteur Tchana Landry à la tête de cette communauté religieuse, le tribunal a apporté une solution claire et pérenne à une situation complexe, permettant ainsi à l’église de retrouver son unité et de poursuivre sa mission.
Très loin de n’être qu’une décision banale et routinière d’une instance judiciaire de la République, « il s’agit d’un symbole fort, sublime, crucial et déterminant riche de renseignements et d’enseignements dans tous les sens du terme », se réjouissent les fidèles.
A l’origine de cette crise
En 2021, suite au décès de Nesto Toukeu, fondateur de la VEDC, le pasteur Tchana Landry a été régulièrement élu pour lui succéder, conformément aux statuts de l’église. Cependant, dans une manœuvre frauduleuse, le pasteur Abate François, chargé de rédiger le procès-verbal de l’élection, aurait falsifié le document en remplaçant le nom de Tchana par le sien, usurpant ainsi illégitimement le leadership de l’église.
Par la suite, il a revendiqué la direction de l’église et a convoqué une autre assemblée générale élective à Ayos, près de Yaoundé. Celle-ci a été interdite par le sous-préfet, mais malgré cela, elle s’est tenue illégalement.
Suite à ces événements, le ministre Paul Atanga Nji a écrit une lettre reconnaissant le pasteur Abate comme leader légitime, écartant ainsi le pasteur Tchana Landry.
Atanga Nji à la barre
Épuisant tous les recours amiables, le pasteur Tchana Landry s’est vu contraint de saisir le tribunal administratif de Yaoundé en mars 2024 pour contester la décision du ministère de l’Administration territoriale (MINAT) d’usurper illégalement sa fonction de leader de l’Église Véritable de Dieu du Cameroun.
Récemment, le tribunal a statué en faveur de Tchana Landry après des mois de procédure. « La demande de sursis à exécution formulée par M. TCHANA TCHAMY DANTSE Landry et autres est fondée ; en conséquence, les effets de la lettre n° 00000609/L/MINAT/SG/DAP/SDP/SC du 28 février 2024 sont suspendus », a déclaré Aissatou Abdoulaye Oumarou, juge administrative par intérim.
« La force revient toujours à la loi, car la vérité ne meurt jamais ; ce sont les menteurs qui disparaissent », a écrit un fidèle.
