Les propos tenus par Abel Elimbi Lobe, assimilant Ernest Ouandié à un ‘bandit’, ont suscité de vives réactions et un profond malaise au sein de l’opinion publique. Ces déclarations, jugées infondées et outrageantes, sont interprétées comme une atteinte à la mémoire d’un homme ayant consacré sa vie à la lutte pour l’émancipation du Cameroun.
L’historienne et chercheuse Alvine Henry Assembe Ndi, ayant contribué au rapport BIYA-MACRON sur la colonisation française au Cameroun (La France au Cameroun 1945-1971), rétablit la vérité : « Ernest Ouandié n’était pas un bandit. Nous n’avons trouvé aucune archive le reliant à des actes de banditisme. Au contraire, il avait créé un tribunal sous maquis. Personnellement, j’admire son courage. »
Ernest Ouandié était un combattant de la liberté, luttant contre l’oppression coloniale et néocoloniale. En tant que leader de l’UPC (Union des Populations du Cameroun), il a incarné la résistance face aux forces colonialistes françaises et à leurs alliés locaux, qui ont utilisé la répression pour étouffer toute contestation. Il fut exécuté en 1971, mais son engagement demeure un symbole indélébile de la quête de justice et de souveraineté pour le peuple camerounais.