Devant ces jeunes, Ferdinand Ngoh Ngoh a déclaré : « Votre chouchou, votre champion vous a dit qu’il ne vous laissera jamais tomber. Il connaît les contraintes auxquelles vous êtes confrontées, il connaît les problèmes que vous affrontez. Le chômage étant l’un des plus aigu. Il connaît vos espoirs. Il connaît vos aspirations. Il vous l’a dit hier, les femmes et les jeunes seront au cœur de ses priorités au cours du septennat qui s’annonce ».
Ces propos, empreints d’un certain paternalisme, interviennent alors que les difficultés socio-professionnelles de la jeunesse persistent depuis des décennies, soulevant des doutes sur la concrétisation de telles promesses.
L’attitude de Ferdinand Ngoh Ngoh, en validant sans réserve ce soi-disant « don massif de jeunes » censés être confrontés au chômage, alimente les soupçons d’une mise en scène. En ajoutant que « Le président Paul Biya est un homme de parole. Vous pouvez lui faire confiance. Les dernières nominations à la CONAC l’attestent à suffisance », et y voyant « un signal de ce que sera le prochain septennat », le ministre d’Etat SGPR semble ignorer les questions autour de l’autonomie de cette mobilisation. Son discours, loin de dissiper l’idée d’une jeunesse instrumentalisée, semble plutôt en conforter la perception.