La présidentielle 2025 est déjà électrique au Cameroun. A neuf mois de l’échéance, les hommes de médias s’invitent dans les clashes, laissant même s’embraser leurs plateaux et antennes. C’est ce que nous vivons depuis quelques jours entre Bruno Bidjang, de Vision 4, par ailleurs DG du Groupe L’Anecdote et Armand Okol, présentateur de l’émission LES ZEGLIZIENS du Bnews 1 et, par ailleurs secrétaire à la communication du PCRN.
En effet, lors de son émission dominicale du 2 février 2024, Bruno Bidjang a vivement critiqué l’absence inopinée d’Ousmanou Malpetel, vice-président du PCRN, qui devait dans « un duel » affronter Jacques Mbogol, ancien militant du parti et pro-Robert Kona. Considérant ce désistement de dernière minute comme un manque de respect, le journaliste a annoncé qu’il en tirerait toutes les conséquences. Mais la réaction de Armand Okol n’a pas tardé.
Dans un coup de gueule d’entrée, lors de l’émission LES ZÉGLISIENS sur Bnews1 ce 3 février 2025, le secrétaire à la communication du PCRN a d’abord donné les raisons de l’absence du représentant du parti de Cabral Libii sur Vision 4 dimanche dernier.
« Jeudi dernier, Bruno Bidjang m’a contacté en tant que secrétaire à la communication du PCRN, pour que j’envoie un communicant sur son plateau. Je lui ai demandé de quoi vous allez parler, il m’a dit de la sortie des chefs traditionnels et des imams. Évidemment, je désigne un représentant : le vice-président du PCRN, Ousmanou Malpetel, qui est d’ailleurs conseiller municipal. J’ai donc estimé que c’était le meilleur profil… Plus tard, je constate qu’il a ajouté une autre problématique sur les problèmes dans les formations politiques. Jusque-là, ce n’est pas grave… Mais samedi soir, il annonce en breaking news qu’il y aura un duel dans son émission entre le représentant que j’ai désigné et quelqu’un d’autre qu’il présente comme militant d’une autre faction. Il y a là une double faute professionnelle : à la fois éthique et déontologique […] On ne change pas le format d’une émission du jour au lendemain, on ne fait pas d’embuscade… Je trouve que c’est mesquin […] Si ce n’est pas du journalisme à sensation, du journalisme de buzz, c’est quoi ?… Bruno Bidjang a eu samedi au téléphone Ousmanou Malpetel qui lui a dit qu’il ne viendra pas… », a-t-il lancé, avant de monter d’un cran.
« La grenouille qui se croit hippopotame »
« Moi, j’ai appris le métier aux côtés de François Bikoro. Il a été mon patron et, quand on est le fils de cet homme, on ne se comporte pas comme ça », va-t-il fulminer, non sans remettre en question la qualité de journaliste du Directeur général du groupe de média de Amougou Belinga.
« Si Bruno Bidjang avait la formation, il aurait compris qu’on ne change pas le format d’une émission n’importe comment […] Vous avez vu son message de fin ? Il dit : « Nous en tirerons toutes les conséquences nécessaires ». La grenouille qui se croit hippopotame ! Je trouve ça tellement absurde. Quel est ce journaliste qui pense que, parce que vous invitez les gens sur votre plateau, vous leur rendez service ? […] Un peu d’humilité ne ferait pas de mal », martèle-t-il.