Une nouvelle vague d’arrestations de militants politiques secoue actuellement le paysage politique camerounais. Parcouru par Lebledparle.com, un récent communiqué du secrétaire à la communication du MRC, dénonce l’interpellation et la mise en garde à vue de quatre de ses membres dans la ville de Mbanga, située dans le département du Moungo, région du Littoral.
Selon les déclarations du parti, l’opération s’est déroulée alors que les militants tenaient une assemblée générale de leurs structures locales. « Alors que nous sommes en pleine assemblée générale des structures du MRC Mbanga », ont témoigné des militants ayant assisté à la scène. C’est dans ce contexte que l’adjoint au sous-préfet, accompagné d’une escouade de policiers et de gendarmes, a fait irruption au siège du parti situé à Konissi, aux alentours de 15h.
Joseph Emmanuel Ateba, secrétaire à la communication du MRC, a rapporté les échanges : « l’adjoint au sous-préfet et une escouade de policiers et gendarmes armés jusqu’aux dents s’introduisent au siège du parti sis à Konissi autour de 15h. Ils nous demandent de produire l’autorisation de réunion ». Face à la justification des militants, qui ont expliqué qu’il s’agissait d’une réunion statutaire, les forces de l’ordre ont sommé l’arrêt de la rencontre et ont procédé à l’interpellation de quatre responsables du parti : François Xavier Yankoua, secrétaire de la fédération communale, Joseph Kameni, vice-président communal, Pascal Kamto, conseiller, et Mathurin Palla, chargé du comité de médiation.
Le MRC s’indigne du fait que, selon les informations dont il dispose, « jusqu’à cette heure, ils sont en garde à vue sans motif de l’arrestation ». Cette absence de justification officielle de la détention est au cœur de la dénonciation du parti de Maurice Kamto.
L’arrestation des militants du MRC à Mbanga intervient dans un contexte de tensions politiques où d’autres formations ont également fait état d’interpellations de leurs membres. Le texte mentionne notamment que « la semaine dernière, c’était au tour du Parti camerounais pour la réconciliation nationale de dénoncer l’arrestation et la détention de deux de ses militants à Bipindi dans le département de l’Océan, région du Sud ». Ces militants du PCRN avaient été interpellés lors d’une réunion d’installation et libérés suite à la mobilisation de leur direction nationale.
Ces événements successifs soulèvent des interrogations sur les conditions d’exercice des libertés politiques et de réunion au Cameroun, à quelques six mois seulement de l’élection présidentielle.