Frida Joko, adjointe au maire de Bamenda 2, a été enlevée le 26 octobre à son domicile de Savannah Street et son corps sans vie a été retrouvé deux jours plus tard. De retour d’une projection sur le président Paul Biya, elle aurait été kidnappée par des séparatistes ambazoniens. Cette nouvelle tragique, confirmée par le préfet du Mezam, a plongé Bamenda dans le deuil.
Sur Facebook, l’universitaire Eric Owona Nguini s’est interrogé sur le silence des défenseurs de droits humains.
« OÙ SONT LES « INDIGNÉS » DES DROITS DE L’HOMME POUR PROTESTER CONTRE LES ETHNO-FASCISTES DE L’ AMBAZONISME ARMÉ QUI ONT ASSASSINÉ MADAME JOKO FRIDA (Adjointe Au Maire De BAMENDA 2). ILS NE DISENT RIEN ? COMMENT PEUVENT -ILS RESTER MUETS QUAND CETTE HONORABLE DAME A ÉTÉ TUÉE POUR AVOIR EXERCÉ SA LIBERTÉ D’ALLER VOIR UN FILM -DOCUMENTAIRE SUR LE PRÉSIDENT BIYA? », s’interroge l’universitaire, proche du régime de Yaoundé, sur sa page Facebook.
Communiqué sur cette affaire, le préfet de la Mezam a condamné le forfait attribué aux combattants séparatistes.
L’autorité administrative a dit prendre « à témoin la communauté nationale et internationale sur les actes barbares répétés de ces criminels sans cœur dans leur logique sans équivoque de violation systématique des droits de l’homme et de violences basées sur le genre, tout en rassurant que des instructions claires ont été données à les services compétents de l’Etat aux fins de rechercher et de traduire devant les autorités judiciaires les auteurs de cet odieux assassinat ».