Touchée par de graves inondations, la région de l’Extrême-Nord du Cameroun est fait face à une urgence humanitaire qui ne laisse pas indifférente l’Eglise. Face à l’ampleur des inondations qui ont causé des dégâts considérables à Yagoua et aux communes environnantes, l’Archevêque de Douala, Mgr Samuel Kleda, a lancé un appel pressant à la solidarité de tous, chrétiens et personnes de bonne volonté, pour porter assistance aux populations sinistrées. Cet appel a été formulé le mardi 24 septembre 2024, moins de 24 heures seulement après les mises en garde fermes du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, contre les collectes de fonds pour les victimes.
En effet, le ministre Atanga Nji a interdit les collectes de fonds pour les sinistrés des inondations, considérant que l’aide gouvernementale de 350 millions de FCFA est amplement suffisante. Pour le Minat, « la situation est désormais sous contrôle et bien maîtrisée » . En outre, les communes impactées par ces inondations, recevront 500 millions FCFA pour faire face aux précarités du moment.
Mais Mgr Samuel Kleda rappelle qu’il de la tradition catholique de venir en aide aux plus démunis, et affirme que l’Église a toujours été un pilier de soutien en période de crise. L’archevêque de Douala ne sent donc pas concerné par les avertissements du patron de l’Administration territoriale et a dejà lancé l’appel aux dons. « Ce sont des Camerounais qui ont besoin d’une aide sérieuse. Quoi qu’il en soit, c’est une tradition catholique que l’église contribue de l’argent pour aider les pauvres et les personnes souffrantes », a précisé Mgr Samuel Kleda. Dans le cas de Yagoua, le prélat entend mobiliser les aides pour « reconstruire les maisons détruites et les écoles détruites pour permettre aux enfants de poursuivre leur scolarité, ainsi qu’à nourrir les personnes dont les terres agricoles ont été dévastées ».
« Une fois déterminé, l’argent servira grandement à reconstruire les écoles détruites pour permettre aux enfants d’aller à l’école. Il sera également redistribué aux victimes qui dépendaient de leurs terres agricoles dévastées pour leur subsistance. Si nous ne le faisons pas, comment vont-ils se nourrir ? », a demandé le prélat.