À quelques mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025, le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) est au centre d’une polémique alimentée par des documents officiels et des images diffusées sur les réseaux sociaux, donnant lieux allégations d’un bicéphalisme au sein de ce parti.
L’on croyait le débat clos sur les joutes de leadership qui ont opposé pendant de longs mois, Cabral Libii et Robert Kona à la tête du PCRN. En septembre 2024, le député de la nation a été reconnu le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), par le tribunal de Maroua. Avec ce gain de cause, il a été maintenu à la tête de ce parti politique.
Mais en dépit de cette décision de justice, Robert Kona, un des fondateurs du parti a été vu la semaine dernière, aux côtés du Ministre de l’Administration territoriale Paul Atanaga Nji, remettant vraisemblablement une motion de soutien prétendument du PCRN, de la candidature de Paul Biya aux prochaines élections présidentielles d’octobre 2025.
Dans l’opinion, le membre du gouvernement est accusé d’avoir déterrer la hache de guerre entre l’honorable Cabral Libii et Robert Kona, pour casser la dynamique lancée par le président Cabral Libii, à quelques mois des échéances électorales.
De son côté, Armand Okol, le Secrétaire à la Communication du PCRN a tenu à mettre fermement en garde le MINAT. « La roue tourne, Monsieur le Ministre. Avant vous, il y a eu des ministres puissants dans ce pays. Aujourd’hui, ils ne sont l’ombre que d’eux-mêmes. Le décret ne vous confère pas la qualité d’être un demi-dieu », a-t-il lancé dans une déclaration.
Mais au-delà des perceptions, les faits et les décisions de justice établissent une réalité sans équivoque : il n’existe qu’un seul PCRN légalement reconnu.