Le premier incendie s’est déclaré à la sortie de Tar Longla, réduisant en cendres l’habitation d’un homme identifié comme M. Polycap. Grâce à la réactivité des voisins et des passants, les flammes ont pu être contenues, évitant ainsi une catastrophe plus importante. Les causes exactes de cet incendie restent pour l’instant inconnues.
Quelques heures plus tard, c’est le quartier de Commercial Avenue qui a été touché. Des magasins d’électronique et des bureaux ont été ravagés par les flammes. Selon des témoignages, malgré les appels répétés à l’aide, aucune unité de sapeurs-pompiers n’est intervenue, contraignant les habitants à lutter seuls contre le feu. « Nous avons appelé à plusieurs reprises, mais en vain », déplore un témoin. « Nous avons dû nous organiser pour tenter de sauver ce que nous pouvions. »
Un manque criant de moyens
Ces deux incendies mettent en lumière les difficultés auxquelles sont confrontées les Camerounais dans les grandes villes du pays, face aux risques d’incendie. Le manque de moyens matériels et humains des services d’urgence, ainsi que l’absence de préventions efficaces, favorisent la propagation des flammes et aggravent les conséquences des sinistres.
Signalons de que par le passé, Bamenda a déjà été durement touchée par les incendies. En février 2024, un gigantesque incendie avait ravagé le marché central de la ville, causant des pertes considérables pour les commerçants. Depuis lors, les sinistres se sont multipliés, fragilisant davantage une population déjà éprouvée par le conflit armé qui sévit dans la région depuis huit ans.