
La ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), Achille Bassilekin III et le directeur général de Bange Bank Cameroun, José Miguel Obiang Nchama, ont signé le 17 février 2025 à Yaoundé, une convention de partenariat pour le développement des PME du secteur de l’agroalimentaire.
Selon les services de communication du ministère des PME, l’accord rentre dans le cadre du Programme d’appui au développement des PME de transformation des produits locaux de consommation de masse (PAD PME). Il porte notamment sur la recherche des financements; la mise en place d’une plateforme d’échanges visant à renforcer l’offre de services financiers et non financiers aux PME; ainsi que leur accompagnement à l’acquisition des équipements.
Concrètement, le ministère des PME s’engage à identifier les TPME et les acteurs de l’économie sociale, porteurs de projets dans le secteur agroalimentaire; à renforcer les capacités organisationnelles et managériales des PME identifiées; à sélectionner et soumettre à Bange Bank des projets matures et à fort potentiel de création de revenus et d’emplois.
De son côté, Bange Bank s’engage à développer une offre de produits financiers et non financiers attractifs pour les PME agroalimentaires accompagnées par le ministère, et « de mettre à disposition de ces PME, des lignes de crédits spécifiques à un taux très faible », a expliqué Achille Bassilekin III, sans indiquer le volume global du guichet.
Cette convention vise à renforcer le financement des PME qui constituent un pilier essentiel de l’économie camerounaise, représentant « plus de 99 % » du tissu entrepreneurial, selon les données du ministère. Cependant, elles font face à des défis considérables tels l’accès limité au financement, une concurrence accrue et difficultés d’accès aux marchés. Une étude de l’Institut national de la statistique (INS) révèle que 94,6 % des entreprises ne survivent pas au-delà de cinq ans, et celles qui réussissent à perdurer rencontrent des difficultés pour s’intégrer dans les chaînes de valeur mondiales, souvent à cause des normes de qualité élevées.
En décembre dernier, lors de la présentation du programme économique, financier, social et culturel du pays pour le compte de l’exercice 2025 à l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a annoncé que 12 875 PME ont été créées au 1er décembre 2024. Bien qu’il y ait eu une baisse de 6 776 PME (34,4%) par rapport aux 19 651 PME créées en 2023, elles ont contribué à la création de 34 558 nouveaux emplois.
Frédéric Nonos
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