Alors que la scène politique camerounaise vibre déjà au rythme des élections présidentielles d’octobre 2025, l’écrivaine panafricaniste Calixthe Beyala a de nouveau pris la parole ce vendredi 13 juin 2025, pour servir une douche froide a régime du RDPC au pouvoir depuis 43 ans. Au cœur de ses préoccupations : l’incapacité de ce parti au à trouver un successeur à l’actuel Chef de l’État, Paul Biya, et une dénonciation des maux qui, selon elle, minent le Cameroun.
Calixthe Beyala a ironisé sur la nature du RDPC, affirmant : « Rions : le Rdpc n’est pas appelé Parti de la Lumière, mais celui de la Flamme. Çà, n’éclaire pas mais ça brûle. Tous ceux qui s’y sont aventurés en profondeur se sont grillés, ce qui explique cela qu’il n’y ait aucun successeur à Paul Biya. Ils ont obligés de recycler. » Cette observation, qui évoque une forme de vampirisation politique, suggère que le système en place élimine toute figure potentielle de relève, forçant le maintien de l’actuel Président.
Cette déclaration s’inscrit dans une série de prises de position de l’auteure, qui a intensifié ses critiques contre le régime de Yaoundé ces dernières semaines. Le 11 juin déjà, elle dénonçait ce qu’elle qualifiait de « cabale » contre Maurice Kamto, le président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), l’un des principaux leaders de l’opposition.
Calixthe Beyala a également tenu à rétablir ce qu’elle perçoit comme des « mensonges délibérés » distillés par les tenants du pouvoir. Tout en réaffirmant sa conviction que Paul Biya avait remporté l’élection présidentielle de 2018, elle s’est attachée à défendre l’opposition, et particulièrement Maurice Kamto, contre l’idée qu’ils seraient « en odeur de sainteté à Paris ». Elle a qualifié d’ailleurs de « contre-productif et puéril » le fait pour certains opposants d’inviter des ambassadeurs à leurs congrès.