Comment mobiliser les entreprises qui attendent d’être payées ? Telle est le principal dilemme auquel font face les autorités en charge de l’entretien routier. « Les entreprises conditionnent désormais les travaux au paiement de l’avance de démarrage. Quand les décomptes ne sont pas payés, elles suspendent les travaux », affirme une source.
Le non-paiement dans les délais des avances de démarrage et des décomptes handicape donc énormément les entreprises retenues pour l’entretien des axes routiers. En cause, les difficultés de trésorerie de l’Etat. Que ce soient les travaux sur les nationales 3, 5 ou 10, les lenteurs notées sont chaque fois justifiées par l’absence des avances de démarrage. Sur la nationale 1 (Ngaoundéré – Garoua), l’entreprise en charge du chantier n’a as initié les travaux. La raison ? L’absence d’une avance de démarrage, naturellement !
Sur le plan technique, les axes routiers camerounais sont fortement dégradés. Les chaussées ont vieilli. Leur durée de vie de 20 ans est pour la plupart dépassée. A côté de leur âge avancé, l’abondance des pluies a contribué à accélérer la dégradation de certaines routes.