Initialement appelée «taxe d’abattage», l’impôt auquel sont assujettis les exploitants forestiers qui abattent les arbres dans les concessions forestières du Cameroun, en vue de produire du bois brut ou transformé, est désormais « substituée à la taxe d’abattage des arbres ». C’est ce que précise la circulaire relative à l’exécution de la loi de finances 2025 de l’État du Cameroun, signée le 31 décembre 2024 par le ministre des Finances, Louis Paul Motazé.
Le document révèle surtout un réaménagement des tarifs de ladite taxe, « pour encourager une exploitation durable des ressources forestières », souligne la circulaire ministérielle. C’est ainsi que, apprend-on, pour les exploitants forestiers « justifiant d’une certification de gestion durable », la taxe d’abattage des arbres est réduite de 0,5% à compter du 1ᵉʳ janvier 2025, passant de 3% à 2,5% de la valeur imposable des essences abattues.
En revanche, cette taxe est maintenue à 3% pour les entreprises forestières « disposant d’autres formes de certification », tandis qu’elle est revue à la hausse pour les entreprises non certifiées. Pour cette catégorie d’exploitants forestiers, la taxe d’abattage des arbres passe de 4% antérieurement, à 5% à compter du 1ᵉʳ janvier 2025.
Dans un article publié sur le site internet de la FAO, l’on apprend que le développement durable des forêts « consiste à maintenir indéfiniment, sans détérioration inacceptable, la capacité de production et de renouvellement, ainsi que la diversité écologique et variétale des écosystèmes forestiers ». L’article souligne cependant que « le seuil acceptable de détérioration est déterminé par les choix et les décisions des individus, des institutions, des nations et de la communauté internationale. II dépend de notre conception des principes écologiques et des impératifs socio-économiques. Ce qui est acceptable dans une situation socio-économique et écologique déterminée peut être totalement inacceptable dans d’autres circonstances. Par conséquent, les choix et les compromis seront faits en fonction des risques encourus et du coût de l’inaction ».
BRM
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