Une enquête commandée à l’Institut national de la statistique (INS) par l’Organisation internationale des migrants (OIM) révèle que plus de 50% des personnes installées dans la région du Centre, pour fuir l’insécurité créée par les islamistes de Boko Haram et les séparatistes anglophones au Cameroun, n’exercent aucune activité économique. « Moins de la moitié de la population des PDIs (personnes déplacées internes, NDLR) en âge de travailler (soit 38%) sont économiquement actifs. Cette tendance est plus prononcée chez les hommes (47%) que chez les femmes (31%). Bien que les proportions des PDIs sans emploi soient élevées, ce phénomène affecte davantage les femmes que les hommes », peut-on lire dans le rapport que vient de publier l’INS.
Le document révèle également que dans la proportion des travailleurs recensée au sein de cette population des déplacés internes, environ 70%, indépendamment du sexe, ont trouvé une activité dans le secteur privé non agricole. En moyenne, 13% travaillent dans les ménages (11% des hommes et 15% de femmes), 7% en moyenne dans l’administration publique (6% des hommes et 8% des femmes), contre 5% dans le secteur agricole.
L’INS rapporte que bien que n’ayant pas d’emploi pour la plupart, une très grande majorité de ces déplacés internes de la région du Centre, soit 93%, ont accès à l’électricité. « Il est remarquable que (pratiquement) tous les ménages de personnes déplacées internes bénéficient d’un accès à l’électricité du réseau public de distribution », se réjouit l’organisme en charge de l’élaboration de la statistique officielle au Cameroun.
BRM