Bvmac : plus de 1000 actions d’entreprises opérant au Cameroun mises en vente, mais boudées par les investisseurs

Aucune transaction n’a été enregistrée au cours de la séance de cotation du 12 mars 2025 à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), le marché financier unifié des pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA), basé à Douala au Cameroun. Pourtant, selon le Bulletin officiel de la cote (BOC), plus de 3000 actions ont été proposées à la vente au cours de cette séance, dont plus de 1000 titres de sociétés installées au Cameroun.

Le plus gros volume de titres d’entreprises en activité au Cameroun proposé à la vente, mais boudé par les investisseurs, est celui de la Société camerounaise de palmeraies (Socapalm). Au total, 544 actions de cette filiale du groupe luxembourgeois Socfin, pourtant mises en vente, sont restées dans les carnets d’ordre des sociétés de bourse, apprend-on. Il en est de même pour 282 actions de la Société des eaux minérales du Cameroun (SEMC), filiale du groupe Castel ; 80 actions de la Société africaine forestière et agricole du Cameroun (Safacam), autre filiale de Socfin dans le pays ; et de 212 actions du banquier camerounais La Régionale Bank.

« Malgré les propositions d’achat et de vente pour les titres Safacam, Socapalm et SEMC, aucune transaction n’a été effectuée. Car, les prix à l’achat sont inférieurs aux prix à la vente », explique le BOC. L’on peut cependant observer que les volumes proposés à l’achat (132 titres) sont beaucoup moins importants que ceux offerts à la vente (1118 titres). Ce qui témoigne d’un certain désintérêt des investisseurs pour les titres de ces entreprises, qui affichent pourtant de bonnes performances financières, à en croire les derniers états financiers disponibles.

Le BOC de la Bvmac n’explique pas les raisons de ce désintérêt. Mais, selon les experts des marchés financiers, le simple fait que des valeurs des entreprises pourtant performantes soient mises en vente en masse, est susceptible d’inciter les potentiels acheteurs à la prudence. Le fait pour les détenteurs de vouloir se débarrasser de ces titres pouvant être interprété comme le présage d’une météo pas du tout favorable pour l’entreprise.

BRM 

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