La production cacaoyère du Cameroun pour la campagne 2024-2025, lancée officiellement le 8 août dernier, devrait atteindre 276 900 tonnes, selon les prévisions de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). L’institution monétaire de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et République centrafricaine) estime que cette production représenterait une hausse de 8 000 à un peu plus de 10 000 tonnes par rapport à la campagne précédente. La BEAC se base sur des chiffres de 268 800 tonnes, tandis que l’Office national du cacao et du café (ONCC) du Cameroun évalue cette production à 266 725 tonnes.
Malgré cette légère hausse, le Cameroun reste encore très loin de l’objectif de 600 000 tonnes fixé pour 2020 dans le cadre du plan de relance des filières cacao-café. Ce plan, adopté en 2014 par le gouvernement et les acteurs de ces filières, vise également à transformer localement 50 % de la production de fèves, soit environ 300 000 tonnes. Cependant, cet objectif demeure hors de portée jusqu’à présent.
Bien que la production nationale stagne autour de 300 000 tonnes depuis trois campagnes, la transformation locale reste limitée. Les nombreuses unités de transformation qui ont vu le jour peinent à fonctionner à pleine capacité en raison de la rareté des fèves disponibles. Cette insuffisance freine les efforts visant à accroître la valeur ajoutée locale dans la filière cacao du pays.
BRM
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