
De 2022 à 2024, le Cameroun a réhabilité 175 hectares de champs semenciers dans le cadre du Projet d’appui au développement du cacao (PAD-Cacao). Mais, selon le bilan dressé le 13 mars 2025 à Yaoundé, au cours de la tenue de la 4ᵉ session du Comité de pilotage de ce projet, rapportée par le Quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, la production de ces champs semenciers est toujours largement en dessous des besoins des producteurs de fèves de cacao en matériel végétal de qualité.
En effet, apprend-on, alors que les besoins en plants certifiés dans la filière cacao sont estimés à un peu plus de 43 millions en 2025, seulement 9 millions d’unités étaient disponibles en 2024, soit 4,5 millions de plants issus du PAD-Cacao. Ce qui révèle un besoin non satisfait d’au moins 34 millions de plants certifiés.
Pour pouvoir combler ce gap au cours des prochaines années, le PAD-Cacao entend mettre en œuvre certaines actions dès l’année courante, apprend-on. Il s’agit, par exemple, de la poursuite de l’entretien des 175 hectares de champs semenciers déjà réhabilités, à l’effet d’en accroître le rendement ; ou encore de la construction de six pépinières modernes, d’une capacité de production de 100 000 plants chacune.
Selon les acteurs de la filière cacao, en dehors du vieillissement des plantations et des producteurs, la disponibilité du matériel végétal de qualité est parmi les obstacles identifiés pour atteindre l’objectif de production de 600 000 tonnes de cacao, que s’est fixé le Cameroun depuis des années. Sans pouvoir l’atteindre jusqu’ici.
BRM
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