Le Cameroun fait face à une augmentation alarmante des cas de disparitions de personnes, avec 441 signalements enregistrés durant le premier semestre de l’année 2025, soit une moyenne « de deux disparitions signalées par jour ». Ces chiffres, rendus publics par un collectif d’experts préoccupés par les enjeux sociaux, appellent à une mobilisation urgente des acteurs.
Le bulletin révèle que les femmes représentent 55% des disparitions, contre 45% pour les hommes. Les adolescents âgés de 13 à 17 ans sont la tranche d’âge la plus touchée (36%), suivis des 18-34 ans (25%) et des 6-12 ans (18%). Les élèves sont particulièrement vulnérables, constituant 49% des cas.
Les grandes villes
Géographiquement, les grandes villes sont les épicentres du phénomène, avec Yaoundé en tête (40,2% des cas) et Douala en seconde position (24,3%). Les mois de mai et juin, marquant le début des grandes vacances, enregistrent un pic d’incidents. Les circonstances les plus fréquentes incluent « les sorties pour une activité, les fugues intentionnelles, les sorties scolaires ou encore les enlèvements présumés ».
Face à cette tendance inquiétante, les experts recommandent la mise en place d’un mécanisme de collaboration avec la Croix-Rouge, la création d’une ligne verte dédiée aux signalements, et le renforcement de la sensibilisation communautaire sur les risques de déplacements non accompagnés.