Alors que les avocats de la défense espèrent une réponse favorable sur les exceptions soulevées lors de la dernière audience, le juge impose le rejet et surprend la défense par la requalification de certaines infractions.
Certains accusés dans l’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo, le chef de chaine de radio Amplitude Fm voient leurs charges s’alourdir à l’issue de l’audience du 11 novembre 2024. Léopold Maxime Eko Eko, patron de la direction générale de recherche extérieure et Jean Pierre Amougou Belinga, patron du groupe de presse l’Anecdote, seront désormais jugés pour des infractions de « complicité de coaction de torture », au lieu de « complicité de torture » comme le juge d’instruction l’a inscrit dans son ordonnance de renvoi du 29 février 2024.
L’ex directeur des opérations à la DGRE, Justin Danwe sera poursuivi pour les infractions de « complicité de coaction d’arrestation et séquestration, complicité de coaction d’assassinat, violation de consignes ». Le juge d’instruction a quant à lui retenu dans l’ordonnance de renvoi les infractions de « complicité d’arrestation et de séquestration, complicité de torture, complicité d’assassinat et violation de consigne ».
Les accusés Stéphane Tongue Nana, Daouda, Lamfu Johnson Ngam seront poursuivis pour les infractions de « complicité de coaction de torture, coaction d’assassinat et violation de consigne ». Le juge d’instruction a retenu contre ces accusés les infractions de « complicité d’arrestation et séquestration, complicité de torture, assassinat et violation de consignes ».
Pour sa part, Bruno François Bidjang Oba’a Bikoro sera désormais poursuivi pour l’unique infraction de « conspiration de torture ». Au départ, le juge d’instruction a retenu les infractions de « conspiration de torture et d’arrestation et séquestration » contre le journaliste en service au groupe l’Anecdote.
Le juge du tribunal militaire de Yaoundé a par ailleurs rejeté les exceptions soulevées par la défense lors de l’audience du 21 octobre dernier, en particulier, la mise en liberté de Maxime Eko Eko et Jean Pierre Amougou Belinga. En effet, les avocats du premier ont demandé sa libération sur la base des irrégularités sur la procédure découvertes en consultant le dossier. La défense du deuxième invalide la procédure ayant conduit à l’incarcération de Jean Pierre Amougou Belinga. Sont entre autres dénoncées, les perquisitions sans mandat. Le juge a déclaré prématurée l’exception de nullité des actes de l’enquête préliminaire et de l’information judiciaire.
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