« J’ai un Master 2 et je suis moto-taximan ou encore vendeur de tomates ou de beignets » ; De tels cas sont récurrents au Cameroun. Il est indéniable que ce pays d’Afrique centrale offre l’une des meilleures formations en matière d’enseignement maternel, primaire, secondaire et supérieur, mais il faut tout de même questionner la valeur de ses diplômes ou encore la perception qu’on se fait de la fin de notre parcours académique.
Privilégier la compétence
Seulement, chacun connaît au moins une personne qui vit ces expériences mais qui s’en prend directement au gouvernement qui, dit-on, a gelé les concours et les recrutements. Par ailleurs, convient de dire qu’il est important de faire l’école non pas pour avoir des diplômes mais pour gagner en compétences.
Selon les affirmations de Maurice Deffo Tene, enseignant et formateur, la compétence est primordiale, beaucoup plus que le diplôme. D’où la nécessité d’une prise de conscience des jeunes quant au fait qu’aller à l’école, ce n’est pas seulement pour avoir des diplômes mais pour se former un avenir.
Au regard des données collectées par Lebleparle Campus, plusieurs élèves espèrent pendant leur parcours obtenir le plus grand nombre de diplômes. Ce fait est beaucoup plus remarqué chez les étudiants admis dans les universités d’État. Ces derniers consacrent souvent pratiquement 10 ans de leur vie dans une optique de « diplomate » dans l’espoir de trouver un travail plus tard dans un bureau de la fonction publique.
C’est ainsi qu’on se retrouve avec des étudiants en lettres modernes Françaises ( Lmf) qui ont lu moins de « 3 livres » jusqu’en classe de Master, ou encore des étudiants en génie informatique qui ne maîtrisent pas le logiciel Word, mais connaissent ligne par ligne et cahier par cahier leur cours d’informatique…
Il serait donc important de revoir cette leçon en tenant compte du contexte et des réalités du Pays. Il y va non seulement de la qualité des diplômes octroyés mais aussi de l’avenir de chaque étudiant.