Entre janvier et mars 2024, la tendance structurellement déficitaire de la balance commerciale du Cameroun, dans le cadre des échanges commerciaux avec les autres pays du monde, a été maintenue. C’est du moins ce que révèle le rapport sur les Comptes nationaux publié par l’Institut national de la statistique (INS).
« Au cours de ce trimestre, la baisse plus prononcée des importations (-9%), comparée à celle des exportations (-1,8%), n’a pas permis de renverser la tendance structurellement déficitaire de la balance commerciale qui, bien qu’en amélioration, se situe actuellement à 2,9% du PIB trimestriel ». En d’autres termes, le fléchissement des achats du pays à l’extérieur, synonyme de préservation de l’expatriation des fonds et des réserves en devises, n’a pas pu infléchir la courbe de la balance commerciale du Cameroun, qui s’est améliorée, mais demeure à l’avantage des partenaires commerciaux du pays.
Cette diminution des importations « résulte de la baisse des importations de produits des industries de la transformation agricole, des autres agro-alimentaires, produits chimiques, et des autres industries manufacturières », analyse l’INS. L’organe en charge de l’élaboration de la statistique officielle au Cameroun ne fait cependant aucun lien de cause à effet entre cette réduction des importations du pays et la politique d’import-substitution qu’implémente le gouvernement camerounais depuis 2021.
Cette stratégie, de laquelle pourrait découler la baisse des importations, prend la forme d’une taxation plus importante de certains produits importés, et l’instauration de mesures incitatives visant plutôt à booster la production locale. Ceci a pour objectif de réduire les importations massives de certains produits, qui obèrent les réserves de change du Cameroun.
BRM
