Au Cameroun, on est à trois seulement de l’élection présidentielle. Mais un voile de confusion enveloppe toujours la candidature de Maurice Kamto, figure majeure de l’opposition. Alors que le paysage politique est déjà « de plus en plus flou », des contradictions flagrantes interpellent observateurs et citoyens.
Officiellement, le MINAT maintient une position singulière : sur son site officiel (minat.gov.cm/annuaires/partis-politiques), Maurice Kamto est « clairement désigné comme le seul et unique Président National du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ». Cette classification officielle entre en porte-à-faux avec les récentes déclarations du principal intéressé.
En effet, lors d’une conférence de presse tenue samedi dernier au siège du MRC à Odza, Yaoundé, Maurice Kamto a formellement affirmé : « J’ai officiellement démissionné du MRC le 25 juin 2025 ». Il a précisé avoir adhéré au Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (MANIDEM) le 27 juin, pour être investi candidat sous cette nouvelle bannière le 16 juillet.
Kamto acculé : Double candidature au MANIDEM
Cette situation s’alourdit d’une autre complication au sein même du MANIDEM, où des informations relayées par Lebledparle.com font état de l’existence deux candidats ayant déposé des dossiers à ELECAM.
En dehors de Maurice Kamto, Dieudonné Yebga a également déposé sa candidature le 21 juillet dernier auprès de l’organe électoral. Une situation qui jette davantage une ombre supplémentaire sur la régularité de la candidature de celui qui se considère aujourd’hui comme ex-président du MRC.
Face à ce faisceau de contradictions, certains observateurs s’interrogent. Tout ceci ne serait-il pas orchestré par « des acteurs à qui la candidature de Kamto dérange », dans l’objectif de l’éliminer du jeu électoral avant même le coup d’envoi de la compétition ? Maurice Kamto lui-même a d’ailleurs lancé un message cinglant à ses « contempteurs » : « Pris dans leur propre piège, nos contempteurs s’érigent désormais en manipulateurs de conscience ». Alors que ce brouillage interpelle le juge constitutionnel, sur la toile, des Camerounais exigent la clarté est exigée.