Elle augmente de 11% à fin mars 2025, à plus de selon la Caisse autonome d’amortissement (CAA).
Au cours du premier trimestre 2025, la dette intérieure de l’administration centrale camerounaise de FCFA atteint 3900,2 milliards. A en croire le gestionnaire de la dette publique au Cameroun, cette enveloppe, qui ne prend pas en compte les factures en instance de paiement au Trésor public depuis plus de trois mois, est en hausse de 10,9% en glissement annuel, et représente désormais 12,1% du PIB du pays.
Cette augmentation de la dette intérieure traduit les tensions de trésorerie de l’Etat, induisant des difficultés financières dans les entreprises ayant exécuté des contrats publics. « (…) La non-mobilisation des ressources attendues à bonne date ayant généré des restes à payer (RAP) – factures en instance de paiement au Trésor public, NDLR – notamment à l’égard des fournisseurs de l’État et des entreprises adjudicataires de marchés publics, continue d’exercer une pression significative sur la trésorerie publique et d’affecter la chaîne de dépenses », confesse la CAA dans sa note de conjoncture sur la dette publique à fin mars 2025. De bonnes sources, le volume de la dette intérieure de l’État et les modalités de son apurement progressif ont préoccupé le Fonds monétaire international (FMI), lors de sa dernière mission au Cameroun, du 30 avril au 8 mai 2025.
En effet, au cours de la 8e revue des accords au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), ainsi que la deuxième revue de l’accord dans le cadre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), cette institution de Bretton Woods aurait même suggéré aux autorités camerounaises d’effectuer un emprunt pour l’apurement partiel de cette dette.