Bamenda, sur le chaudron de la crise anglophone, le réveil a été horrible ce lundi 28 octobre 2024. Le corps sans vie de Joko Frida, la deuxième adjointe au maire de Bamenda 2 a été retrouvé ce lundi à Nchuobo.Selon des sources concordantes, l’autorité municipale avait été enlevée le 26 octobre dernier. Elle était revenue de la projection du Film documentaire sur le président Paul Biya quand elle a été kidnappée par des séparatistes, a appris Lebledparle.com.
« Dans une tournure choquante des événements, Frida Joko, adjointe au maire de Bamenda, a été kidnappée par des séparatistes ambazoniens après avoir assisté à une projection de film sur le président Paul Biya. Son corps sans vie a été découvert ce matin dans un carrefour, laissant la ville sous le choc », rapporte une source.
La triste nouvelle a été confirmée par un communiqué du Préfet de Mezam, dans la région du Nord-Ouest.
Dans sa sortie, l’autorité administrative a « condamné fermement cette atrocité commise contre un civil non armé, une vaillante dame qui servait sa communauté et son pays avec beaucoup de patriotisme et de dévouement ».
Par ailleurs, le Préfet « prend à témoin la communauté nationale et internationale sur les actes barbares répétés de ces criminels sans cœur dans leur logique sans équivoque de violation systématique des droits de l’homme et de violences basées sur le genre, tout en rassurant que des instructions claires ont été données à les services compétents de l’Etat aux fins de rechercher et de traduire devant les autorités judiciaires les auteurs de cet odieux assassinat ».
Communiqué du Préfet de Mezam
Il faut noter que la ville de Bamenda, tout comme les autres localités des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a fait face à depuis 2017 de tensions politiques et sociales agitées par la crise anglophone. Les séparatistes ambazoniens qui réclament l’indépendance de la région anglophone du Cameroun, multiplient des exactions. Enlèvements, assassinats, vol, viol, villes mortes, vandalisme des institutions, sont entre autres des méthodes utilisées terroriser les populations. Les autorités camerounaises ont déployé des forces de sécurité pour rétablir l’ordre. Mais une paix durable peine toujours à être de retour dans ces régions du pays.