En quarante-deux ans de présidence de Paul Biya, le peuple camerounais est témoin des avancées et surtout des manquements dont il fait face depuis le 06 novembre 1982.
Les cadres, militants et sympathisants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais célèbrent, ce 06 novembre, le 42è anniversaire d’accession à la magistrature suprême du président Paul Biya. Dans sa circulaire portant instructions pour la circonstance, le secrétaire général du Comité central du parti, le vice-Premier ministre Jean Nkuete, demande à ses camarades de célébrer les œuvres du président Paul Biya en faveur de la Nation. Parmi celles-ci figurent la restauration du multipartisme dans les années 1990, la consécration des libertés avec à la clé la liberté d’expression et de communication sociale, la construction des infrastructures sociales, économique, sportives, la diversification des partenaires internationaux, le règlement pacifique du différend frontalier Cameroun-Nigeria, la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme, etc.
Sans entrer dans les détails et des illustrations, les différentes actions accomplies sous l’impulsion de l’homme du 06 novembre 1982, bien qu’étant louables, présentent plusieurs manquements.
Au plan de la paix et de la sécurité, le Cameroun a perdu sa position privilégiée d’antan. Depuis 2015, la secte islamiste Boko Haram commet des exactions sur les populations dans la région de l’Extrême-Nord. Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des voix s’élèvent et des armes crépitent pour demander l’indépendance. Les affrontements qui s’ensuivent font perdre la vie à plusieurs milliers de Camerounais lorsqu’ils ne s’enfuient pas vers des régions stables ou vers le Nigeria et d’autres pays étrangers. L’insécurité mal maîtrisée dans des agglomérations et dans des campagnes met la vie des citoyens en danger. Le mauvais état des routes est l’une des principales causes des accidents mortels sur la route.
Au plan économique, le recours régulier à l’endettement, l’inflation galopante couplée aux mauvaises conditions de vie des populations, au chômage des jeunes et aux difficultés d’accès au financement des projets, la corruption endémique, favorise la fuite des cerveaux, la ruée vers le Canada et d’autres pays étrangers propices à l’immigration régulière.
Au plan des libertés et de la démocratie, des actes du système gouvernant montrent des limites aux avancées. L’interdiction régulière des manifestations, la répression des manifestants, les menaces à répétition contre les professionnels de la presse, l’assassinat de certains ainsi que les intimidations contre des patrons de presse, l’absence de changement à la tête de l’Etat depuis quatre décennies, sont des épines dans les chaussures du Renouveau.
Cet article Cameroun : le Renouveau en avant malgré les plaintes du peuple est apparu en premier sur Journalducameroun.com.