Le gouvernement camerounais veut-il laver l’affront des polémiques autour du Stade d’Olembé ? La question se pose. Mais avant tout, retenons que le stade, annoncé au départ comme un complexe sportif (piscine, hôtel, gymnase), va ouvrir ses portes au public camerounais le 6 avril 2025 pour une visite guidée. C’est ce qu’a annoncé l’Office National des Infrastructures et des Équipements Sportifs (Onies) dans son communiqué signé ce 14 mars par François Félix Ewane. Selon le communiqué de cet administrateur de l’Onies parvenu à la rédaction de Lebledparle Sport, « ce sera l’opportunité de visiter les compartiments du complexe et de participer individuellement ou collectivement aux différents ateliers proposés et animés par les fédérations sportives nationales ».
François Félix Ewane précise que la participation à cet événement est entièrement gratuite. Pour rappel, le Stade d’Olembé, évalué à des centaines de milliards, fait l’objet de vives polémiques d’abord sur le coût des travaux de construction ainsi que sur la matérialisation du projet tel que conçu sur la maquette. Depuis 2022, date à laquelle le stade avait été fermé, il a ré-ouvert ses portes le 8 mars dernier avec le match Cameroun-Éthiopie dans la catégorie U17 dames.
Que cache cette exposition ?
On peut dire que le Stade d’Olembé sera exposé le 6 avril comme un chef-d’œuvre qui vient d’être réalisé. Que non ! L’infrastructure est vieille de trois ans et croupit sous le joug des intempéries. L’appel du 6 avril prochain pourrait cacher un autre agenda autre que la découverte du stade, critiqué d’ailleurs par de nombreux Camerounais. Ne serait-ce pas une campagne politique ?
En parcourant le communiqué, il est indiqué dans le dernier paragraphe que l’Onies appelle au civisme des Camerounais pendant ce moment d’exaltation d’une magnifique œuvre de Son Excellence Paul Biya, Grand Bâtisseur des infrastructures sportives au Cameroun. Ce paragraphe, aussi simple soit-il, cache une autre volonté de l’Onies et de l’État de berner une fois de plus les Camerounais. Plus qu’une exposition, on a envie de croire qu’on se trouve dans une campagne politique.