Léon Theiller Onana, conseiller municipal RDPC de Monatélé, se trouve au cœur d’une procédure potentielle d’exclusion de son conseil municipal, suite à ses appels publics à la retraite du président Paul Biya. Cette affaire, révélée par diverses sources, met en lumière des tensions internes au sein du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti au pouvoir.
Selon des informations relayées par plusieurs médias, la procédure visant Léon Theiller Onana ferait suite à ses récentes déclarations publiques exprimant l’opinion que le président Paul Biya, âgé de 93 ans, ne devrait pas se présenter à la prochaine élection présidentielle de 2025. Ces prises de position, remettant en question la continuité du leadership, auraient provoqué des remous au sein des instances dirigeantes du RDPC. Certaines sources suggèrent même une implication directe de la présidence dans cette affaire.
Face à cette menace d’exclusion, Léon Theiller Onana a décidé de porter l’affaire devant la justice. Il a assigné le RDPC en référé devant le Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif, invoquant notamment la non-tenue du congrès ordinaire du parti. Dans une déclaration publique, l’élu municipal a souligné l’importance de l’audience du 8 mai prochain, affirmant qu’elle constituera « un moment décisif pour la justice camerounaise, qui devra choisir entre honorer son rôle ou sombrer dans l’oubli ». Il a également interpellé les avocats du comité central du RDPC, les appelant à « produire la disposition statutaire autorisant Monsieur Nkuete à représenter légalement le parti en justice ». Cette affaire soulève des questions sur la liberté d’expression au sein du parti au pouvoir et sur le respect des statuts internes des organisations politiques camerounaises.