Les balles contre le MRC étaient réelles hier sur le plateau de Libre Expression sur Info Tv. La discussion avait pour toile de fond une publication sur les réseaux sociaux émanant d’un certain Guy Kouam, dont la teneur a suscité de vives réactions. Abel Elimbi Lobe n’a pas hésité à qualifier ces propos de « propos déplacés à l’endroit du président de la république », y associant une « culture de la violence criminelle que le MRC a développée dans la vie politique nationale » qui, selon lui, attirerait un désaveu sans précédent.
Face à ces accusations et à la récurrence des attaques ciblant les plus hautes autorités via les réseaux sociaux, Mathias Eric Owona Nguini n’a pas mâché ses mots. Pour l’universitaire, cette attitude n’est pas un fait isolé, mais bel et bien une composante d’une stratégie délibérée du MRC. « C’est une stratégie de la tension », a-t-il affirmé avec conviction.
« C’est un module d’un ensemble qui vise à provoquer la tension »
Développant son argumentation, Owona Nguini a établi un lien entre ces attaques et d’autres démarches du MRC, notamment le débat autour de la nullité du mandat impératif comme justification d’une candidature à la prochaine élection présidentielle. « Quand tout à l’heure nous avions le débat sur la question du mandat impératif nul qui justifierait une candidature du Mrc à l’élection présidentielle, tout ça c’est dans un ensemble. C’est un module d’un ensemble qui vise à provoquer la tension. »
L’universitaire est allé plus loin dans son analyse, accusant le MRC de nourrir des ambitions insurrectionnelles. « Parce que le chemin qu’on essaie de construire est un chemin insurrectionnel. J’insiste. À plusieurs reprises dans cette formation politique, on a tenté le raccourci insurrectionnel et on se prépare à nouveau à le faire », a-t-il déclaré avec fermeté.
Selon Mathias Eric Owona Nguini, l’objectif ultime de cette stratégie serait de déstabiliser le pouvoir en place. « Le président Paul Biya est le principal obstacle parce qu’il a ce qu’on convoite, à savoir la position présidentielle. Il faut donc le détruire par tous les moyens. On l’a déjà tué à de multiples fois. » L’universitaire a ainsi dépeint une opposition dont la méthode consisterait à user de la tension et de la désinformation pour fragiliser la figure du chef de l’État.
Des accusations graves de MEON qui ne manqueront pas de susciter des réactions au sein du MRC.