Ramon Cotta séjourne depuis hier, mercredi 09 octobre 2024 à la prison centrale de Kondengui. Selon des informations puisées à bonnes sources, c’est ce qui ressort d’une audience qui a eu lieu au tribunal militaire de Yaoundé. Il s’agit d’un changement de régime pénitencier pour ce farouche opposant au régime du renouveau. L’activiste est inculpé de 05 infractions, notamment le port d’uniforme militaire, le défaut de détention d’une carte nationale d’identité, la coaction de révolution, et l’outrage aux corps constitués.
« Ramon Cotta en route pour la Prison Centrale de Yaoundé Kondengui. Son régime pénitencier change. Il quitte la caserne militaire où il était entre les mains des militaires pour le personnel de l’administration pénitentiaire. Ainsi en a décidé le Juge d’instruction militaire qui l’a inculpé de sept (7) infractions. Le port d’uniforme militaire et le défaut de CNI viennent s’ajouter aux 5 allégations d’infractions déjà connues », explique son avocat Me Hippolyte Meli Tiakouang.
Une détention arbritraire au SED?
Pour rappel, l’activiste Ramon Cotta, de son vrai nom Steve Akam avait été arrêté, puis remis aux autorités camerounaises à la mi-juillet. Le 20 août 2024, les avocats de Ramon Cotta ont déclaré à Human Rights Watch qu’ils l’avaient localisé dans une cellule de sécurité du tribunal militaire de Yaoundé, paralysé du côté gauche et souffrant de « graves déficiences visuelles », à la suite de tortures subies en détention.
Dans un communiqué publié le mardi 24 septembre 2024, l’on apprenait qu’ils ont saisi le juge d’Habeas Corpus, d’une requête en libération immédiate du sieur Ramon Cotta, détenu « arbitrairement à la Prison secondaire de Yaoundé sise au SCRJ SED après sa déportation de Libreville-Gabon ».