Dans ce courrier au ton grave et parcouru par Lebledparle.com, Shanda Tonme interpelle directement le Ministre d’État, soulignant les « abus de toutes natures » de certains de ses collaborateurs qui auraient « perdu le sens de l’élévation, du discernement et de l’éthique ». Il dénonce des « interventions tapageuses, vicieuses, inappropriées et lourdement préjudiciables » dans presque toutes les affaires, tous les secteurs et les enquêtes sensibles.
Selon Shanda Tonme, ces agissements mettent à mal les droits et libertés des citoyens, hypothéquant leur sécurité et leurs biens, et minant ultimement la confiance envers l’État de droit. Il affirme que les « ravages de ces compatriotes » causent un tort immense à l’image du Cameroun et sapent les fondations des rapports entre la population et l’État.
L’auteur de la lettre appelle ainsi Ferdinand Ngoh Ngoh à intervenir pour mettre fin à ces pratiques. Il estime que « des personnes, simples agents d’exécution ou hauts cadres de conception ayant le comportement de voyous et de feymen, ne devraient pas jouir de la proximité du président de la République. » Cette démarche de Shanda Tonme vise à provoquer des « rappels à l’ordre » qu’il juge inéluctables, se présentant comme le porte-voix des « entrailles populaires de la société ».