Stéphane Boris Tabeu, chercheur sur les systèmes en électronique quantique, et en télécommunication a présenté le 19 novembre 2024, une couveuse qui permet à une mère de communiquer et transmettre des émotions à un enfant dans la couveuse.
Le chercheur explique que son projet voit le jour à la suite d’une expérience vécue au Centre hospitalier universitaire de Yaoundé (CHU). « Où un bébé déclaré décédé par une infirmière à ses parents, est revenu à la vie en écoutant les cris de détresse de sa maman. » Cette expérience vécue par Stéphane Boris Tabeu, alors stagiaire, lui a permis de comprendre l’importance du lien qui existe entre une mère et son enfant, même lorsqu’ils sont séparés. Mais aussi, de constater les limites des couveuses. C’est ainsi, qu’il lui vient à l’esprit d’élaborer un appareil innovant, qui intègre les technologies de télécommunication. Il s’agit d’une couveuse connectée qui permet désormais à la mère de communiquer avec son bébé prématuré en temps réel, renforçant ainsi le lien émotionnel pour son développement.
Le prototype de l’appareil a été présenté au cours du bilan à mi-parcours du programme « Start-up 237 : 100 projets made in Cameroon ». Un programme, soutenu par l’Ambassade de France, et implémenté par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), avec pour objectif de renforcer l’employabilité des jeunes camerounais en les accompagnant dans la création et la consolidation de leurs projets entrepreneuriaux. Tabeu Stéphane en est l’un des bénéficiaires avec sa startup MICROQQTECH.
Alain Kiyindou, directeur régional de l’AUF pour l’Afrique centrale et les Grands Lacs, a dressé un bilan global du programme, soulignant les progrès réalisés, notamment la formation de 100 start-ups à l’évaluation de leurs besoins et à la formulation de leurs projets. À ce jour, 55 start-ups, ont déjà été équipées, et l’acquisition du matériel nécessaire se poursuit. « Le bilan est satisfaisant », a-t-il déclaré, précisant que la phase d’acquisition des équipements devrait se terminer d’ici mars 2025.
De son côté, l’ambassadeur de France au Cameroun, Thierry Marchand, a souligné l’importance de renforcer la représentation géographique des start-ups bénéficiaires du programme. Il a exprimé sa préoccupation face à la sous-représentation de certaines régions, notamment celle de l’Est, où une seule start-up est actuellement accompagnée. Selon lui, il est crucial d’assurer une distribution plus équilibrée du soutien à l’échelle nationale, afin de garantir que toutes les régions bénéficient des opportunités offertes par le programme.
La startup MICROQQTECH, spécialisée dans les technologies de la santé, a bénéficié d’un financement additionnel de cinq millions de FCFA de Perenco Cameroun. Le bénéficiaire entend ouvrir un atelier de fabrication mécanique avec cette enveloppe supplémentaire.
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