Ils ont adressé une lettre collective au président de la section Rdpc de Mayo Tsanaga dans laquelle ils ont révélé les raisons de leur démission.
La sous-section du Rassemblement démocratique du peuple camerounais de Ceremat II Mokolo perd 61 militants à quelques quatre mois de l’élection présidentielle. Le président de cette circonscription politique de base du parti au pouvoir a adressé une correspondance au président de la section pour signaler la démission collective et énumérer les raisons qui ont découragé les démissionnaires. Dans la correspondance, le leader local relève à grand trait les promesses fallacieuses faites par les cadres du parti depuis la création de la sous-section en 2017, un an avant l’élection présidentielle de 2018.
“Parmi ces promesses, nous pouvons citer l’insertion socio-professionnelle des jeunes, le financement des mini-projets (…) Nous sommes lésés, abandonnés à notre sort sans réunion ni soutien de la section malgré notre militantisme avoué et confirmé pour le parti dont vous avez la charge”, explique le président de la sous-section à son supérieur du parti. L’auteur de la lettre décrit l’engagement politique de son unité par l’augmentation de militants de 45 à 1040 entre 2017 et 2025. A cause de ces manquements, les démissionnaires ont décidé d’aller scruter d’autres horizons auprès d’autres partis politiques, en l’occurrence l’Union nationale pour la démocratie et le progrès de Bello Bouba Maïgari.
Néanmoins, le parti de destination choisi est depuis 28 ans, un parti allié au Rdpc et ses militants sont souvent appelés à accorder leurs votes au candidat du Rdpc à l’élection présidentielle. La différence pourrait se présenter cette fois-ci si le président du parti, le ministre d’Etat Bello Bouba répond à l’appel de ses militants de se porter candidat à l’élection. Dans le cas contraire, en quittant le Rdpc pour l’Undp, les démissionnaires restent dans le bloc gouvernant.
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