À l’issue de l’atelier de concertation tenu les 29 et 30 janvier à Kribi (région du Sud) entre la société Camvert et les représentants des communautés de l’arrondissement de Campo, trois résolutions ont été adoptées pour favoriser le développement de l’entreprise et des populations locales.
Parmi ces engagements, Camvert s’est engagée à créer un fonds dédié à l’auto-emploi des jeunes de Campo, a indiqué Nouhou Bello, préfet du département de l’Océan, sous l’égide duquel se sont déroulées les discussions. En complément, un centre de formation aux métiers sera construit et équipé par Camvert pour offrir aux jeunes de cette localité, située à l’extrême sud du Cameroun, des opportunités de formation et d’insertion professionnelle.
Autre résolution majeure, Camvert et ses partenaires locaux ont convenu de la création d’une plateforme de concertation tripartite, qui se réunira tous les trois mois pour assurer le suivi des engagements pris.
De plus, un nouveau Plan de Travail Annuel (PTA) a été adopté. Il servira de cadre pour la mise en œuvre et l’évaluation des projets au profit des communautés de Campo. Camvert s’est engagée à réaliser huit projets au cours de l’année 2025 dans le cadre de ce PTA.
Pour le préfet Nouhou Bello, ces décisions marquent « un nouveau départ entre Camvert et ses partenaires locaux ». Il a salué l’implication de toutes les parties prenantes : « C’est le lieu de féliciter tous les participants à l’atelier, les communautés riveraines représentées par les différents chefs de village, les chefs de groupements et l’élite venue de tout le pays pour discuter dans l’intérêt de l’arrondissement de Campo », a-t-il déclaré.
De son côté, Mahmoud Mourtada, directeur général de Camvert, dit sortir de ces discussions avec « un cœur apaisé, car on a su se parler avec le cœur ouvert » . Selon lui, « tous les problèmes ont été mis sur la table. On en a discuté et on a trouvé des solutions ».
Lors des assises, il a rappelé que le projet Camvert repose sur une ambition forte : développer une plantation de 50 000 hectares, accompagné d’unités de production d’huile de palme, d’infrastructures énergétiques et de systèmes de gestion des déchets. L’objectif affiché est de générer 8 000 emplois directs et 15 000 emplois indirects.
« À ce jour, nous avons déjà valorisé un espace de 7 000 hectares, dont 4 000 hectares de plantation, 2 000 hectares de réserves de conservation et 1 000 hectares de terrains réservés pour la plantation 2025 » , a-t-il précisé.
Depuis le lancement de ses activités en 2020, Camvert a maintenu en moyenne 600 emplois directs, incluant des postes permanents, temporaires et issus de la sous-traitance.
« Ce chiffre, qui reflète notre dynamique de croissance, est appuyé par des investissements significatifs : environ trois milliards FCFA versés en salaires aux employés et deux milliards FCFA aux entreprises de sous-traitance agricole. Tous ces fonds sont réinvestis essentiellement à Campo pour créer de la valeur ajoutée. De plus, nous avons assuré le versement de plus de 200 millions FCFA en cotisations sociales au bénéfice de nos travailleurs » , a indiqué le directeur général de Camvert.
Cependant, souligne le patron de la firme: « il faudrait rappeler à toutes fins utiles, ce n’est qu’au courant de l’année 2024 qu’une partie de notre plantation est entrée en production. Et, nous ne réalisons à ce jour aucun bénéfice ». Mahmoud Mourtada rassure toutefois que « les perspectives pour 2025 sont plutôt favorables et devraient ouvrir la voie à plus de réalisations sociocommunautaires »
Une posture reçue favorablement par les représentants des communautés de Campo. Certains se sont satisfaits de deux jours de travaux intenses, durant lesquelles toutes les questions ont été abordées. Ils se disent désormais confiants dans la nouvelle dynamique.
Ludovic Amara
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