Me Désiré Sikati, avocat au Barreau du Cameroun et membre du MRC, a réagi aux propos du professeur Bokagné dans une déclaration. Il a qualifié ce dernier de « pseudo juriste anti-Kamto » et a estimé que tout ce qui concerne le MRC et son président est devenu un sujet d’actualité majeur.
Selon Me Sikati :
« EDOUARD BOKAGNE BETOBO LE PSEUDO JURISTE ANTI-KAMTO Désormais, tout ce qui concerne le MRC et son Président Maurice KAMTO s’impose au sein de la société Camerounaise d’ici et d’ailleurs comme principal sujet d’actualité. Depuis le début de cette année, le régime fait feu de tout bois pour préparer les consciences au rejet éventuel de la candidature de Maurice KAMTO. Pour ce faire, certains universitaires sont appelés à la rescousse pour nourrir le débat public sur l’irrecevabilité de ladite candidature. Parmi ceux-ci, figure l’historien Edouard BOKAGNE BETOBO, précédemment Maître de conférence et Chef de département à l’université de Yaoundé 1. Cet enseignant d’histoire a désormais la prétention de parler avec autorité de la nature juridique du mandat impératif et autres arcanes du Droit Constitutionnel, le but final étant de justifier le rejet éventuel de la candidature de Maurice KAMTO. En d’autres termes, Edouard BOKAGNE BETOBO historien s’autoproclame Expert en Droit Electoral, une science juridique autonome et très éloigné de l’histoire. Vraiment, il n’y a qu’au Cameroun qu’on peut vivre de tels anachronismes, de tels errements intellectuels. Avocat de profession, je ne m’imagine même pas entrain d’essayer de donner des leçons en matière de santé, d’ingénierie technologique etc…. Contredit à l’argument et étouffé sur la toile par des milliers de militants et sympathisants du MRC, Edouard BOKAGNE BETOBO comme tous les lâches n’a pas trouvé meilleure réponse que d’appeler l’autorité administrative à décréter l’interdiction du MRC. Quand un enseignant a l’outrecuidance de parler de ce qu’il ne sait pas, je me demande s’il n’y a pas lieu d’auditer le contenu des enseignements qu’il dispense à nos enfants. »
Cette réaction fait suite à une tribune du professeur Édouard Bokagné intitulée » L’INTERDICTION DU MRC EST DÉSORMAIS À ENVISAGER » et postée sur la page Facebook de Lebledparle.com. Dans cette tribune, le professeur Bokagné critique sévèrement le comportement du MRC depuis 2018, le qualifiant d’ »incivique et anti-républicain ». Il estime que le discours idéologique de Maurice Kamto porte atteinte à la cohésion nationale et que la série d’actions du parti justifierait une dissolution.
Le professeur Bokagné y déclare notamment : « Ce que le parti politique MRC a entamé depuis 2018 comme comportement incivique et anti- républicain ; que je n’ai eu de cesse de fustiger dans mes humeurs quotidiennes, est d’une exceptionnelle gravité : tant par le discours que par les actes pour la vie publique. […] Au-delà, se pose la question du MRC. Ce n’est pas celle de la communauté bamiléké qui est part de la composante nationale et a le droit de participer. Elle ne saurait être prise en otage par un extrémisme de mauvais aloi comme la communauté anglophone en son temps. Il n’y a, dans ce cas de figure, qu’une seule possible projection : la dissolution. Je crains qu’il veuille falloir s’y résoudre pour le MRC… C’est la solution maîtresse à envisager… »
Ainsi, un débat s’intensifie autour de la légalité et de l’opportunité de la participation du MRC à la prochaine élection présidentielle, avec des voix s’élevant pour contester la candidature de son leader et d’autres allant jusqu’à suggérer l’interdiction du parti.