C’est le principal objectif de l’atelier de formation sur « le développement du leadership transformationnel », qui s’est déroulé du 30 octobre au 2 novembre 2024 au siège de la Conférence nationale épiscopale du Cameroun, à Yaoundé.
La place de la femme africaine dans la société est une préoccupation majeure pour la fondation Caritas Africa. Mgr Yan Ozga, président de cette fondation au Cameroun, souligne : « Nous souhaitons aller au-delà des discours en offrant aux femmes l’opportunité de s’exprimer dans divers domaines de la vie quotidienne, y compris dans l’administration. » Pour répondre à cette aspiration, un atelier sur le développement du leadership transformationnel s’est tenu du 30 octobre au 2 novembre 2024 à Mvolyé. Cet événement vise à doter les femmes des compétences nécessaires pour exercer un leadership efficace et impactant, renforçant ainsi leur rôle et leur influence dans la société.
La fondation Caritas Africa s’est consacrée, durant ces quatre jours, à promouvoir la présence de femmes leaders dans divers systèmes de gouvernance, qu’il s’agisse de démocratie, d’aristocratie ou de bureaucratie. En collaboration avec la Conférence nationale épiscopale du Cameroun(Cenc), l’accent est mis sur la redéfinition du concept de femme leader et sur les différentes formes de pouvoir. Mgr Jean Mbarga, Archevêque métropolitain de Yaoundé, exprime sa vision : « Je souhaite voir les femmes de mon diocèse assumer des rôles de leadership selon le modèle de Jésus-Christ. Celui-ci ne représente pas un pouvoir dominateur, mais un pouvoir au service des autres. Le Fils de l’Homme est venu pour servir, et non pour être servi. Celui qui s’humilie sera exalté. C’est ce principe que je souhaite évoquer en vous encourageant à ne pas agir comme les princes des nations qui dominent, mais à devenir des serviteurs pour tous ».
Pour favoriser l’intégration des femmes dans les processus décisionnels, de nombreuses délégations, notamment celles du Malawi, de la Guinée-Équatoriale, du Bénin, ainsi que le bureau exécutif de Caritas Africa, ont activement participé à cet atelier. Tous sont conscients de l’importance cruciale du rôle des femmes dans l’éducation. Des discussions sont en cours pour leur permettre de s’affirmer avec confiance. Mgr Paul Nyagal, secrétaire général de la Cenc: « Selon nos statistiques au sein de la conférence épiscopale, il y a plus de femmes que d’hommes. Cela démontre que l’Église reconnaît le rôle et la place des femmes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses murs. C’est pourquoi nous travaillons quotidiennement à renforcer les capacités des femmes pour qu’elles puissent exercer un leadership significatif. Nous croyons fermement qu’avec leur contribution, nous pouvons construire un monde meilleur, empreint de paix, de justice et de stabilité. La femme est celle qui donne la vie et la transmet ; elle comprend donc profondément l’importance de la paix. Au Cameroun, cette nécessité est pressante. En renforçant les capacités des femmes, nous jetons les bases d’un avenir pacifique et stable ».
Roseline Ewombe Eboa (Stagiaire)