Cavaye Yeguié Djibril est préoccupé par la prochaine élection présidentielle au Cameroun, à l’approche de l’année 2025. C’est que l’année est déterminante pour l’avenir politique du pays. Dans un contexte sociopolitique de plus en plus tendu, les Camerounais seront appelés aux urnes pour voter celui qui va présider à leurs destinées, pour les sept prochaines années.
À la clôture de la 3ème session ordinaire de l’année législative 2024, ce mercredi 11 décembre, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril a appelé à la tenue d’une élection présidentielle libre, transparente et apaisée.
« L’élection présidentielle se profile à l’horizon, nous voulons un scrutin certes transparent, mais sécurisé et apaisé », a déclaré le Très Honorable, Cavaye Yeguie Djibril.
Paul Biya, le candidat qui dérange ?
Paul BIYA, le président qui dirige le pays depuis 1982 a pris de l’âge, et son exceptionnelle longévité continue à inquiéter l’opposition et la société civile, toutes deux, impuissantes devant les refrains des motions de soutien et appels à une autre candidature du président sortant repris en boucle par les créatures du Renouveau et les militants du RDPC. Pour cette élection, le président Paul Biya n’a pas encore pris sa décision. Mais pour ses partisans, le Chef de l’Etat est le candidat naturel du RDPC à cette élection.
Sous le poids de son grand âge, le président de la République est accusé : tantôt d’avoir quitté tacitement à bord du bateau Cameroun, tantôt d’être en train de peaufiner un passage dynastique de pouvoir.
Dans l’opposition, plusieurs proches collaborateurs du Chef sont suspectés d’avoir confisqué le pays et le dirigent désormais à leur aise, au mépris total des intérêts des populations. Résultat des courses, la vie de plus en plus chère, la succession des scandales financiers et des clashes entre collaborateurs du Chef de l’Etat, piétinement à outrance des lois, le rétrécissement grandissant du champ de l’expression des libertés et droits humains, entre autres. Un état de chose qui surchauffe le climat social et créant des étincelles sur le ciel des échéances présidentielles qui pointent à l’horizon.