Célestin Jamen ne s’en revient pas. L’homme politique, président du parti Alliance Patriotique Républicaine (APAR), n’arrive pas à comprendre comment un homme qui pourrait être le père, voire le grand-père du petit Mathis, peut lui ôter la vie à coups de poignard. Invité à l’émission Canal Presse sur Canal 2 dimanche dernier, il est scandalisé par ce crime qui met le Cameroun en ébullition.
« Je n’ai pas de mots pour qualifier ce genre d’abomination. Un enfant de 6 ans, avec toute l’innocence qu’on peut imaginer, comment peut-on comprendre qu’il soit massacré par un adulte ? », s’interroge l’homme politique.
Même en empruntant la voie superstitieuse pour expliquer un tel acte, il ne trouve pas le lien entre l’altercation du père du gamin et le bourreau, et le petit Mathis.
« Qu’est-ce qui peut expliquer ça ? Bien sûr, on est en Afrique, on peut parler de possession démoniaque, de rituel peut-être, mais on ne peut pas comprendre qu’à la suite de l’altercation avec le père de la victime, ce monsieur se permette de se rendre justice en allant massacrer un petit enfant. »
Par la suite, Célestin Jamen parle de la vindicte populaire, même s’il reste distant de cette pratique.
« D’ordinaire, je suis pour la présomption d’innocence, mais là je suis partagé entre la justice populaire et la présomption d’innocence. D’autant plus que le garçon a prononcé son nom quand il subissait les assauts de ce meurtrier, donc il est identifié. Pour moi, on est quasiment dans le flagrant délit », poursuit-il.
Pour conclure, le président de l’APAR informe que le présumé assassin n’en est pas à son premier crime.
« Le voilà qui est conduit au CHU et qui va subir des soins dans un confort relatif alors que le gamin a déjà donné beaucoup de peine à tout le monde et en particulier à sa famille […] Ce n’est pas la première fois qu’il pose un tel acte. Ça veut dire que si la justice avait auparavant fait son travail, ce monsieur serait au fond du trou aujourd’hui. Il n’aurait pas commis cet acte. »