Les faits, survenus entre 22h et 2h, ont ciblé « de manière sélective » le véhicule de Célestin Djamen, alors que d’autres voitures stationnées au même endroit ont été épargnées. Cette précision, relayée par le lanceur d’alerte David Eboutou, alimente fortement la suspicion d’un acte d’intimidation politique plutôt qu’un simple vandalisme fortuit. « Seule la voiture de l’homme politique a été ciblée et vandalisée au milieu de plusieurs autres véhicules stationnés au même endroit, » a souligné l’activiste politique sur les réseaux sociaux.
L’entourage de Célestin Djamen perçoit cet acte comme s’inscrivant dans un contexte de pressions croissantes exercées à son encontre. L’ancien cadre du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) soupçonnerait « des personnes qui ne digèrent pas son positionnement politique » d’être derrière ces manœuvres d’intimidation. « Ce sont les mêmes qui exercent de nombreuses pressions sur sa personne depuis quelques temps, » a ajouté David Eboutou, exprimant son soutien à l’opposant.
Face à cette atteinte, une plainte sera déposée auprès des autorités compétentes afin que la lumière soit faite sur cet acte. « Une plainte va être déposée. Courage cher ami et ne cède surtout pas au chantage et à l’intimidation, » a encouragé David Eboutou.
Djamen et ses prises de position
Cet événement survient dans un climat sociopolitique camerounais particulièrement électrique. La perspective de l’élection présidentielle d’octobre 2025 a intensifié les crispations et les antagonismes entre le pouvoir en place et les figures de l’opposition. Célestin Djamen, connu pour ses prises de position critiques et son parcours politique marqué par son ancienne influence au sein du MRC de Maurice Kamto avant de fonder l’APAR, incarne une voix dissidente de plus en plus audible. Ses critiques régulières à l’égard du régime en place lui ont valu une certaine notoriété, mais également des inimitiés au sein de divers cercles politiques.
Alors que les motifs précis de cet acte de vandalisme restent inconnus et qu’aucune revendication n’a été émise, l’hypothèse d’une intimidation politique plane lourdement. Les enquêteurs devront démêler les fils de cet incident dans un contexte où les libertés politiques et la sécurité des acteurs de l’opposition sont des sujets de préoccupation croissante au Cameroun. Cet acte ciblé contre un opposant de premier plan ne manquera pas d’alimenter les inquiétudes quant à la sérénité du processus électoral à venir et à la tolérance des voix dissidentes dans le paysage politique camerounais.