
Au cours du 3ᵉ trimestre 2024, les crédits de court terme distribués dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA) représentent 83,6% des concours financiers globaux accordés aux agents économiques par les banques commerciales. Selon le rapport sur les taux débiteurs pratiqués dans les pays de la Cemac, que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), cette catégorie de crédits, dont la maturité est inférieure ou égale à 24 mois, sert généralement « au financement des besoins de consommation des ménages ou de trésorerie pour les personnes morales».
Il s’agit donc de crédits inadaptés au financement des investissements, qui nécessitent plutôt des prêts de moyen et de long termes, pour lesquels les banques de la Cemac n’ont pas particulièrement délié les cordons de leurs bourses au cours de la période sous revue. « La part des prêts bancaires à moyen terme (durée comprise entre 25 et 60 mois) dans les nouveaux crédits a été de 14,53 %, tandis que celle des prêts à long terme (durée supérieure à 60 mois) n’a représenté que 1,87 % de l’enveloppe globale au cours de la période de référence », souligne le rapport sus-mentionné.
Le document n’explique pas les raisons de l’intérêt prononcé des banques de la Cemac pour les crédits de court terme, au détriment des prêts de moyen et long termes. Mais, selon les banquiers, cette réalité est dictée par la nature des dépôts bancaires. Ceux-ci sont pour la grande majorité à vue, c’est-à-dire susceptibles d’être mobilisés à tout moment par les épargnants, ce qui réduit les marges de manœuvres des banques pour l’octroi des crédits de moyen et de long terme.
BRM
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