La réunion tenue ce mercredi entre le ministre des Sports et de l’Éducation Physique, le Pr. Narcisse Mouelle Kombi, et les présidents et responsables des clubs de l’Elite a été une occasion pour ces derniers de vider tout le mal-être qu’ils vivent depuis des années. En effet, les responsables des clubs ont étalé les difficultés qu’ils rencontrent avec la Fédération camerounaise de football concernant la subvention de l’État destinée aux clubs. Selon leur déclaration, la Fecafoot s’assied sur la dotation de l’État depuis la dissolution de la Ligue Professionnelle de football en 2022 par l’actuel exécutif. Ils ont pris la parole à tour de rôle, exprimant le même ras-le-bol devant le ministre Narcisse Mouelle Komme
« Nous remercions le gouvernement pour cette initiative qui nous a permis de révéler tout ce qui était caché. Nous avons parlé des retombées de la coupe du monde 2022 que nous n’avons jamais reçues. Nous avons parlé du sponsoring. Bamboutos FC, par exemple, a reçu la saison passée sur 48 millions de FCFA, dix millions de FCFA seulement. Les recettes des stades, il y a des moments par match, Bamboutos FC réalise des recettes de plus d’un million. Mais nous avons été surpris que pour toutes la saison passée, que la Fecafoot nous verse 1 million 180 mille FCFA seulement. Nous souhaitons que des décisions sérieuses soient prises, qu’on remette sur pied la Ligue professionnelle. Par le passé, il n’y avait pas de problème. Cette fois-ci, ça ne vas pas » a expliqué Pascal Dissock, DG de Bamboutos FC.
Comme Bamboutos FC, Canon de Yaoundé subi les mêmes les travers
Pour Mathurin Ammbassa, cette réunion vient à point nommé car les clubs ont trouvé une tribune pour exprimé leur mal être. « Les club avaient des choses à dire depuis longtemps. Malheureusement, la Fecafoot qui existe grâce aux clubs refuse le dialogue. On ne peut pas apprendre en début de saison par les médias comment la compétition va se dérouler, on découvre le calendrier sur les réseaux sociaux sans une concertation préalable avec les présidents de clubs. La Fecafoot refuse systématiquement les rencontres avec les présidents de clubs. Les textes disent que le football professionnel doit être géré par la Ligue professionnelle qui est une entité avec une autonomie financière. C’est pour cette raison que l’argent de la subvention doit transiter par cette entité, ainsi que les retombées des sponsors. La Fecafoot nous impose des sponsors au détriment de ce que nous pouvons amener. Et lorsque nous faisons la publicité de certaines multinationales sans en retour recevoir ce qui est versé au profit des clubs, vous comprenez bien que nous sommes dans un imbroglio » souligne Mathurin Ambassa, le représentant Canon de Yaoundé.
Fauves Azur réclame la transparence
« Cette concertation était nécessaire vu la gravité de la situation. Nous avons fait des propositions. Et nous pensons que nos doléances seront portées à qui de droit pour qu’une amélioration soit faite dans le cadre du fonctionnement des clubs professionnels » a déclaré Norbert Nya Nkamendjo, le président de Fauve azur. Le ministre des Sports et de l’Education Physique a promis de transmettre ces doléance à qui de droit c’est-à-dire au Secrétaire Générale de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh qui a instruit la rencontre.
