• Contcat Us
Tuesday, June 17, 2025
Cameroun Post
No Result
View All Result
  • Accueil
  • Business
  • World
  • Sport
  • Actualites
  • Accueil
  • Business
  • World
  • Sport
  • Actualites
No Result
View All Result
Cameroun Post
No Result
View All Result
Home Business

Conflit Chambre des comptes – Consupe : des clés pour comprendre l’enlisement

April 28, 2025
in Business
0
0
SHARES
2
VIEWS
Share on FacebookShare on Twitter
Conflit Chambre des comptes - Consupe : des clés pour comprendre l’enlisement

La prestation de serment de 40 comptables publics devant la Chambre des comptes de la Cour suprême, le 25 avril à Yaoundé, a été l’occasion pour cette juridiction de réaffirmer sa prééminence et son exclusivité dans le contrôle de la gestion des finances publiques. Une exclusivité que lui conteste le Conseil de discipline budgétaire et financière (CDBF) du ministère chargé du Contrôle supérieur de l’État (Consupe), dont les compétences ont été réduites par la réforme des finances publiques et une loi supranationale. Malgré cela, le CDBF continue de revendiquer une place dans ce champ. « Le CDBF existe. Le CDBF n’est pas mort », a martelé la ministre chargée du Contrôle supérieur de l’État, Mbah Acha Rose Fomundam, lors du lancement médiatique des activités du CDBF pour l’année 2025, le 16 avril dernier à Yaoundé.

À cela, l’avocat général de la Chambre des comptes, Félix Onana Etoundi, répond que « les compétences du CDBF ne sont plus d’actualité ». Pour celui qui est par ailleurs procureur général près la Cour suprême, la loi du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’État constitue une véritable révolution juridique en matière de discipline budgétaire et financière, car elle « transfère les compétences du CDBF – en matière de jugement des ordonnateurs – au juge des comptes » qu’est la Chambre des comptes.

READ ALSO

Cameroon Beats African Internet Average Despite Broadband Gap

Cameroon Welcomes New Cement Brand Cimaco

Exclusivité de la Chambre des comptes

Les juges de la Chambre des comptes défendent leur compétence en tant que seule Institution supérieure de contrôle (ISC), consacrée par l’article 42 de la loi susmentionnée. Cet article précise que « les finances publiques et les politiques qu’elles soutiennent sont soumises au contrôle externe de la juridiction des comptes » et qu’il revient dès lors à cette juridiction de « juger les ordonnateurs, les contrôleurs financiers et les comptables publics », comme l’indiquent les articles 87 et 88.

La Chambre des comptes invoque également la hiérarchie des normes juridiques, citant la directive de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (Cemac) de décembre 2011, qui impose à ses six États membres la création de Cours des comptes, seules habilitées à auditer et juger les comptes publics.

« Le CDBF n’est pas une juridiction, c’est un organe administratif. Il est donc désormais écarté de cette matière par le fait de cette loi adoptée par le Parlement et promulguée par le Président de la République », soutient Félix Onana Etoundi

Cette directive dispose en effet que « le contrôle juridictionnel des opérations budgétaires et comptables des administrations publiques est assuré par une Cour des comptes, qui doit être créée dans chaque État membre. Cette Cour des comptes est une juridiction, et ses membres ont le statut de magistrats. […] Elle est l’Institution supérieure de contrôle de chaque État ». Pour l’avocat général Félix Onana Etoundi, « au gré de ce texte destiné à internaliser les normes communautaires dans le dispositif juridique camerounais, tous les comptables publics, les contrôleurs financiers, et surtout tous les ordonnateurs publics […] sont justiciables de la juridiction des comptes », compétence exercée auparavant par le CDBF.

La Chambre des comptes va plus loin. Sur la base des articles 87 et 88 de la loi du 11 juillet 2018, elle soutient que cette disposition exclut sans ambiguïté tout autre organe non juridictionnel du champ de la discipline budgétaire et financière. « Or, le CDBF n’est pas une juridiction, c’est un organe administratif. Il est donc désormais écarté de cette matière par le fait de cette loi adoptée par le Parlement et promulguée par le Président de la République », affirme la Chambre des comptes.

Le CDBF et son droit d’exister

Pour le CDBF, même si l’on minimise le conflit de compétences avec la Chambre des comptes, il n’est pas question de se laisser évincer du contrôle de la fortune publique. Le Consupe reconnaît son rôle « administratif » – distinct des contrôles juridictionnels et parlementaires –, mais rejette l’idée d’exclusivité de la Chambre des comptes. C’est ce que défend Théophile Youbissi Tchuente, chef de brigade du suivi de l’application des sanctions au CDBF, lorsqu’il déclare : « Le CDBF intervient dans le cadre du contrôle administratif des financements. On ne saurait être mis en concurrence avec des organes qui interviennent dans le cadre du contrôle juridictionnel et du contrôle parlementaire ».

Les inspecteurs du Consupe citent l’article 40 de la loi de juillet 2018, qui souligne que toutes les opérations relatives aux recettes, aux dépenses et au financement des budgets des administrations publiques « doivent être soumises à un contrôle politique, juridictionnel et administratif ».

Benoît Ndong Soumhet : « le chef de l’État, par les pouvoirs constitutionnels dont il dispose en tant que chef suprême de l’administration, doit avoir un instrument lui permettant, à tout moment, de contrôler la gestion du patrimoine public »

S’appuyant sur cet article, Benoît Ndong Soumhet, ministre chargé de mission à la présidence de la République et pionnier du CDBF, estime que le conflit de compétences entre les deux entités est un « faux débat ». Selon lui, « le chef de l’État, par les pouvoirs constitutionnels dont il dispose en tant que chef suprême de l’administration, doit avoir un instrument lui permettant, à tout moment, de contrôler la gestion du patrimoine public et de sanctionner les personnes mises en cause pour prévarication ». Autrement dit, le pouvoir politique entend conserver son autorité sur les agents publics, contournant ainsi l’indépendance de la juridiction des comptes, pourtant consacrée par la directive Cemac de 2011. Pour Benoît Ndong Soumhet, les deux entités peuvent coexister, car « l’une n’exclut pas l’autre ».

Bien que le Consupe évoque rarement la loi de 2018, ses inspecteurs soutiennent que l’existence du CDBF « repose sur une base légale solide ». Le Dr Alfred Wambang Nyamalum, secrétaire permanent du CDBF, cite notamment la loi de juillet 1976 relative au contrôle des ordonnateurs, gestionnaires et gérants des crédits publics, ainsi que le décret du 17 janvier 2008 portant organisation et fonctionnement du CDBF, toujours en vigueur. « Contrairement à ce que certains avancent, la loi du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’État ne supprime nullement le CDBF. Bien au contraire, elle renforce le principe de pluralité des contrôles », précise-t-il.

Avantage Chambre des comptes

Dans cette guerre de compétences entre ISC, la Chambre des comptes semble avoir pris l’avantage. Après avoir été saisie par le maire de Ngomedzap, condamné pour faute de gestion par le CDBF, la Chambre a cassé cette décision, rappelant sa compétence exclusive en matière de discipline budgétaire et financière.

Dans une autre affaire – la mise en débet du directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) –, le tribunal administratif a reconnu en août 2024 que « les finances publiques et les politiques qu’elles soutiennent sont soumises au contrôle externe de la juridiction des comptes ».

Forte de ces attributions, la Chambre juge depuis janvier dernier plusieurs fonctionnaires du ministère de la Santé publique pour faute de gestion dans le cadre de la riposte au Covid-19 en 2020

Enfin, en novembre dernier, saisie par le ministère des Finances pour recouvrer plusieurs milliards de FCFA auprès du cabinet d’audit Lazare Atou, le juge des comptes a annulé la décision du CDBF, réaffirmant encore sa compétence exclusive. Forte de ces attributions, la Chambre juge depuis janvier dernier plusieurs fonctionnaires du ministère de la Santé publique pour faute de gestion dans le cadre de la riposte au Covid-19 en 2020. Le verdict de ce procès est attendu le 30 avril prochain.

Un enjeu budgétaire sous-jacent

La Chambre des comptes rappelle que « la nouvelle législation camerounaise sur la discipline budgétaire et financière a exclu le CDBF comme organe de sanction des fautes de gestion. Cette attribution, devenue juridictionnelle, est désormais dévolue à la Chambre des Comptes de la Cour suprême. En raison du caractère d’ordre public de la règle de compétence matérielle, celle-ci est d’application immédiate et exclusive ».

Selon ses magistrats, les mises en débet prononcées par le CDBF ne peuvent aboutir, car un simple recours devant le tribunal administratif suffit à les annuler. Ils observent également que de nombreux avocats contestent exclusivement la compétence du CDBF, fragilisant encore son autorité.

Le programme, intitulé « audit, sanction et contrôle », bénéficie d’une enveloppe de 2,6 milliards de FCFA pour l’année 2025

Certains observateurs au sein de la Chambre des comptes voient dans la résistance du CDBF une tentative de préserver son rôle pour justifier ses crédits budgétaires. Comme l’a rappelé la ministre Mbah Acha, « les activités du Conseil sont réaffirmées par la loi du 23 décembre 2024 portant loi de finances de la République du Cameroun pour 2025, en son article 72, chapitre 11, programme 076 ». Ce programme, intitulé « audit, sanction et contrôle », bénéficie d’une enveloppe de 2,6 milliards de FCFA pour l’année 2025.

Ludovic Amara

Related Posts

Business

Cameroon Beats African Internet Average Despite Broadband Gap

June 16, 2025
Business

Cameroon Welcomes New Cement Brand Cimaco

June 10, 2025
Business

Cameroon Rolls Out New Monitoring System for Cocoa and Coffee Exports

June 4, 2025
Business

Kumba : SABC Completes CFAF1 Billion Pledge with 500 Million for Football Stadium

June 2, 2025
Business

Finances publiques : Richard Evina Obam (DG-CDEC) répond à Babissakana

May 26, 2025
Business

Emploi : KCT triple pratiquement ses effectifs au port de Kribi, suite à la mise en service du 2è terminal à conteneurs

May 23, 2025
Next Post
Cameroun : le MRC dénonce l’interpellation de quatre de ses militants dans le Littoral

Cameroun : le MRC dénonce l’interpellation de quatre de ses militants dans le Littoral

Leave a Reply Cancel reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

POPULAR NEWS

Koulbout Aman David : Le préfet meurt en se tirant une balle dans la tête ?

Koulbout Aman David : Le préfet meurt en se tirant une balle dans la tête ?

January 13, 2025
Cameroun : Louis Paul Motaze relève un fonctionnaire de ses fonctions

Cameroun : Louis Paul Motaze relève un fonctionnaire de ses fonctions

November 18, 2024

Jedolo Cameroun : Guet-apens, viols, la face cachée des rencontres adultes en ligne !

December 1, 2024
Ruben Um Nyobe

Cameroun : Le Discours de Ruben Um Nyobe à l’ONU en 1952, en Intégralité

September 13, 2024

Sextape Collège Adventiste Odza : L’établissement frappe fort !

February 6, 2025

EDITOR'S PICK

Eboulements de Dschang : Le Gouvernement suspend la circulation sur l’axe Dschang – Santchou

Eboulements de Dschang : Le Gouvernement suspend la circulation sur l’axe Dschang – Santchou

November 6, 2024

Cameroun-Entrée Est de Douala : le travaux routiers sont toujours en cours

May 13, 2025

Georges-Kevin Nkoudou: grandir après l’Angleterre

January 21, 2025

Samuel Eto’o et son futur à la Fecafoot

December 20, 2024
Cameroun Post

© 2024 CamerounPost - Votre source de référence pour les actualités les plus récentes sur le Cameroun.

Navigate Site

  • Privacy Policy

Follow Us

No Result
View All Result
  • Accueil
  • Business
  • World
  • Sport

© 2024 CamerounPost - Votre source de référence pour les actualités les plus récentes sur le Cameroun.