Ils ont pris part à des échanges cette semaine à Yaoundé avec les diplomates de l’Union européenne dans le but de trouver des leviers efficaces d’accompagnement. Ces jeunes proposent la mise en place d’un guichet unique.
L’un des facteurs clés du développement des PME est l’accès au financement. Sauf que dans notre contexte, pour bénéficier des crédits bancaires, il faut présenter des garanties que certains jeunes entrepreneurs n’en disposent pas. Des jeunes créateurs de richesses se sont retrouvés ce mardi à Yaoundé afin de trouver, avec des bailleurs de fonds des approches efficaces. En effet, c’était dans le cadre des conversations Kurugan Fuga, une initiative de l’UE en partenariat avec Le Boukarou, incubateur & conseil.
Il était question au cours des échanges, d’écouter les difficultés auxquelles font face les entrepreneurs. Car dans un environnement économique marqué par des crises multiformes, les PME sont vulnérables. Pour l’ambassadeur de l’Union européenne au Cameroun, Jean-Marc Chataigner, les jeunes ont besoin du soutien pour réaliser leurs rêves. Pour cela, il faut leur prêter une oreille attentive. « Les jeunes entrepreneurs ont des défis pour développer leurs entreprises dans différents secteurs. Il était question d’écouter ces jeunes, de cerner leurs projets et difficultés afin de présenter par la suite nos outils d’accompagnement », a indiqué le diplomate. L’accès au financement reste un long chemin a indiqué Sorel Mouafo, participante : « Nous avons pensé que c’était le moment d’échanger directement avec les bailleurs de fonds question de ne plus avoir d’intermédiaire. L’UE a fait savoir qu’elle comprend nos attentes et nos préoccupations. Car lorsqu’elle donne par exemple des financements ça passe à travers les banques. Et les banques commerciales ne sont pas toujours adaptées pour financer les PME. Au bout des échanges, nous avons proposé comme l’une des solutions, la mise en place d’un guichet unique ».
Des jeunes entrepreneurs attendent ces différents appuis pour développer leurs entreprises. Les diplomates de l’UE ont présenté les outils disponibles pour les accompagner. Au niveau de l’UE, plusieurs programmes sont à la portée des entrepreneurs camerounais. On peut citer entre autres : l’Invest in Young Business in Africa (IYBA) ou le Programme indicatif multi annuel (PIM). Pour le président de Le Boukarou, Jean-Patrick Ketcha et par ailleurs organisateur des conversations Kurukan Fuga, les entrepreneurs doivent travailler sur des secteurs porteurs comme la gestion des déchets, l’environnement, le climat… Ils sont repartis avec des idées.