Lucas Ayaba Cho a été arrêté par la police norvégienne à Oslo, où il réside. Il est considéré comme l’un des leaders des groupes qui mènent une lutte armée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, pour réclamer l’indépendance de « l’Ambazonie » dans cette partie méridionale du Cameroun. Agé de 52 ans, il est accusé de crimes contre l’humanité, et a comparu ce mercredi devant le tribunal de district d’Oslo où il a été placé en détention provisoire.
Lucas Ayaba Cho, est soupçonné d’avoir orchestré plusieurs attaques meurtrières. Ces actions ont conduit à des meurtres, mutilations et pillages, plongeant les deux régions dans une spirale de violence. Dans la suite de cette affaire de cette affaire, des sources parlent d’une éventuelle extradition du leader séparatiste pour le Cameroun qui serait en cours.
En attendant, la CRTV a affirmé dans son journal de 17 h ce 25 septembre 2024 que cette arrestation Ayaba Cho est un bon point de la coopération judiciaire entre le Cameroun et la Norvège.
Originaire de la région du Nord-Ouest, Lucas Ayaba Cho est réputé pour son activisme radical. En 1993, alors étudiant à l’Université de Buea, il se fait expulser parce qu’il est accusé d’avoir organisé une manifestation contre l’augmentation des frais de scolarité d’après des informations crédibles. A la suite de cette exclusion, Ayaba Cho choisit d’aller poursuivre ses études supérieures en Norvège. C’est depuis ce pays du Nord de l’Europe qu’il joue un rôle central dans la lutte pour l’indépendance des régions anglophones.
Cette lutte armée, déclenchée en 2017, et qui a déjà causé la mort de milliers de personnes et déplacé des milliers d’autres en dehors des régions en crise. Lucas Ayaba Cho et ses hommes avaient par exemple revendiqué l’attentat d’Ekondo-Titi en 2022, qui avait causé le décès de 7 personnes. Parmi les victimes se trouvaient le Maire Kenneth Nanje et le Sous-préfet Timothée Aboloa de l’arrondissement d’Ekondo-Titi, département du Ndian, dans la région du Sud-Ouest.
Lucas Ayaba Cho est le deuxième leader séparatiste arrêté, après Julius Sisiku Ayuk Tabe. Interpellé en janvier 2017 au Nigeria, Ayuk Tabe est incarcéré à la prison de Yaoundé-Kondengui depuis six ans.