À mesure que le championnat Elite One avance, les obstacles se multiplient et les crises s’enchaînent. Si ce ne sont pas les recettes des stades qui créent des tensions, c’est la subvention de l’État destinée aux clubs qui devient source de discorde, avec pour corollaire des démissions en série et des actions de protestation, à l’instar du mouvement « sifflet mort » lancé par Alioum Sidi, président de l’ACAF.
Ce dimanche encore, la journée a été marquée par plusieurs couacs : trois des six matchs programmés pour la 22e journée n’ont pas eu lieu, principalement en raison du manque de moyens financiers empêchant certains clubs de poursuivre leurs activités.
C’est dans ce contexte qu’intervient l’absence de l’Aigle Royal du Moungo sur la pelouse du stade annexe de Bépanda, où le club devait affronter Dynamo Club de Douala. Le club de la région du Littoral, par le biais d’une correspondance dont copie est parvenue à la rédaction de Lebledparle Sport, a sollicité un report du match auprès de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).
Dans ce courrier, Leonel Ntouba, secrétaire général du Conseil d’administration du club, évoque plusieurs difficultés ayant empêché le déplacement de l’équipe :
- Salaires des joueurs et encadreurs impayés ;
- Primes d’entraînement non versées ;
- Absence de moyens de transport pour les joueurs et encadreurs ;
- Problèmes d’hébergement et de restauration pendant le séjour à Douala ;
- Primes de match impayées.
Leonel Ntouba rappelle également que, jusqu’à ce jour, l’Aigle Royal du Moungo n’a toujours pas reçu la subvention de l’État allouée aux clubs de football. Une situation qui contraint le club à se tourner vers des soutiens privés pour assurer le fonctionnement de ses activités.
En attendant une réaction des autorités ou des mécènes, l’Aigle Royal du Moungo, actuellement 12e au classement, peine à survivre financièrement.