Dans une déclaration publique, Me Akere Muna dénonce le manque de transparence dans la propriété et le financement du projet, le conflit d’intérêts et le népotisme, des dépenses publiques contestables, le contrôle faible et absence de procédures concurrentielles.
Pour le candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, CSTAR dont Nathalie Moudiki est PCA dont l’objectif est la construction d’un dépôt de sécurité stratégique des réserves de carburants, d’une capacité de 250 000 Tonnes Métriques dans la zone portuaire de Kribi ressemble au scandale Glencore.
Sa déclaration à retrouver ci-dessous :
« Déclaration publique : Analyse des Violations de Gouvernance et de Transparence dans le Projet CSTAR Tank Farm
Aux citoyens et au Parlement du Cameroun, aux institutions financières internationales, à la CONAC et à la Cellule nationale d’Investigation financière du Cameroun. Les récentes révélations concernant CSTAR Tank Farm Project Management LLC soulèvent de graves inquiétudes quant à la gouvernance, à la transparence et à l’impact potentiel sur l’environnement et sur les intérêts économiques des fonds publics et des ressources nationales stratégiques. La structure et les opérations de ce projet présentent des violations flagrantes des principes de gouvernance d’entreprise, des normes éthiques et de la redevabilité, justifiant un examen urgent. En tant que juriste avec 46 ans d’expérience et militant de la société civile engagé dans la lutte contre la corruption auprès de plus de 25 ans, je me sens éthiquement contraint de révéler nos informations, alors qu’un détournement se prépare dans le secteur pétrolier de notre nation.
Violations et Préoccupations Majeures
- Manque de transparence dans la propriété et le financement du projet
- CSTAR est une entité offshore [illisible] enregistrée à l’île de [illisible] connue pour son opacité en matière de sociétés, ce qui obscurcit toute responsabilité. Sa propriété est répartie entre ARIANA ENERGY (49 %), TRADEX (31 %) et SNH (20 %), pourtant, l’origine et les bénéficiaires de ces entités restent inconnus.
- SNH est une entreprise publique camerounaise. Ces 200 millions FCFA initialement alloués au projet, ce qui soulève des questions sur pourquoi des fonds publics camerounais transitent par des structures offshore sans contrôle clair.
- Conflits d’intérêts et népotisme
- Nathalie Moundiki, Présidente et PDG de CSTAR, est l’épouse d’Adolphe Moundiki, PDG de la SNH. Cela crée un conflit d’intérêts flagrant, puisque la SNH est un actionnaire clé de CSTAR.
- Le beau-fils du président Paul Biya a récemment été nommé aux conseils d’administration de TRADEX Guinée Équatoriale et TRADEX RDC, et sa présence à la réunion de Dubaï suggère un rôle non déclaré dans le projet. Cette ressource est une preuve de [illisible] et d’enrichissement des élites.
- Dépenses publiquement contestables
- Le projet a déjà utilisé des fonds pour des études de préfaisabilité et de conception détaillée (FEED), mais sans une preuve publique d’appels d’offres ou de processus d’attribution clairs et équitables.
- Étant donné l’implication financière de la SNH, il se révèle un risque que les fonds publics soient détournés sans diligence raisonnable. L’approbation du conseil d’administration de la SNH (Adolphe Moundiki) serait en mauvaise santé, tandis que son épouse contrôle de facto la SNH et maintient CSTAR.
- Contrôle faible et absence de procédures concurrentielles
- La joint-venture proposée pour la phase de création au Cameroun semble être une filiale de CSTAR, ce qui signifie qu’une entité basée à Dubaï contrôlera un projet d’infrastructure nationale critique.
- Le choix de l’entreprise de construction Global Consortium BCG sans processus d’appel d’offres transparent, suscitant des inquiétudes quant à du favoritisme.
Appel à l’action :
Il est impératif que le Président du Conseil d’Administration de la SNH, le Ministre de l’Énergie et tous les citoyens camerounais exigent immédiatement :
- Une divulgation complète de la propriété de CSTAR, des sources de financement et des processus d’approvisionnement.
- Un audit indépendant des engagements financiers de la SNH envers CSTAR.
- Une enquête immédiate sur tous les documents du projet, [illisible] examen approfondi de sa gouvernance.
- Une enquête sur les conflits d’intérêts, notamment les rôles de Nathalie Moundiki et du beau-fils du Président.
- Des audiences publiques à l’Assemblée Nationale pour examiner la légalité et l’équité du projet.
Conclusion :
Le projet CSTAR, dans sa structure actuelle, est un cas d’école de gouvernance opaque, d’enrichissement des élites et de détournement des ressources de l’État. S’il n’est pas contrôlé, il risque de devenir un nouveau scandale de type Glencore, sapant davantage la confiance publique et détournant des fonds destinés au développement national. Il est urgent d’intervenir pour empêcher la perte d’une ressource et une gestion équitable de nos ressources et non-un nouveau montage entouré de secret. Tel a mon combat, et tel il restera.
Akére Tabeng Mony, Expert Juriste »