Dans la galerie de nos héros, Ernest Ouandié est connu comme le dernier des indépendantistes à avoir été exécuté par fusillade par l’armée Camerounaise, le 15 janvier 1971 à Bafoussam. Aux côtés de Um Nyobe, Osende Afana, Abel Kingué, Marthe Moumie, Félix Roland Moumie, et tant d’autres, Ernest Ouandié est considéré comme l’un des pionniers de la lutte pour la liberté de notre pays. Contrairement à ce que pense Elimbi Lobe, « leur combat n’était pas une quête de pouvoir personnel, mais un combat pour la dignité, l’autonomie et la souveraineté du peuple camerounais », affirme Kareyce Fotso, dans une récente sortie sur les réseaux sociaux.
Lebledparle.com vous propose en intégralité, cette sortie :
« DES HEROS, PAS DES BANDITS : LA VÉRITÉ SUR LES MARTYRS DE L’INDÉPENDANCE DU CAMEROUN
Ernest Ouandie, Um Nyobe, Osende Afana, Abel Kingué, Marthe Moumie, Félix Roland Moumie, et tant d’autres ont été les pionniers de la lutte pour la liberté de notre pays. Leur combat n’était pas une quête de pouvoir personnel, mais un combat pour la dignité, l’autonomie et la souveraineté du peuple camerounais.
Ils ont refusé de se soumettre à l’oppression coloniale, rejetant toute forme de compromission, de trahison ou de soumission à l’injustice. Leur seule arme était leur conviction, et leur sacrifice, souvent payé de leurs vies, demeure le fondement même de notre indépendance.
Aujourd’hui, certains osent les qualifier de « bandits », mais l’histoire se souviendra d’eux comme des véritables martyrs de la liberté. Leur lutte n’a pas été vaine. Ces hommes et femmes ont payé le prix ultime parce qu’ils souhaitaient que nous puissions vivre dans un Cameroun libre, sans chaînes ni soumission.
Mais si nous ne jouissons pas encore d’une indépendance totale aujourd’hui, c’est parce que certains parmi nous ont accepté de s’associer aux colonisateurs, traînant dans l’ombre ceux qui se sont battus pour notre liberté. Ce sont eux qui, par leur trahison, ont permis aux forces coloniales de perpétuer leur domination.
C’est à cause de ces complices que nous n’avons toujours pas notre propre monnaie, que nos ressources naturelles sont pillées, que les dirigeants à la tête de notre pays sont trop souvent ceux qui maintiennent ce système colonial, seulement pour nourrir leur propre pouvoir et leurs intérêts personnels, au détriment du bien-être de la nation.
Ils cherchent aujourd’hui à falsifier l’histoire, à tronquer la vérité. Mais la vérité, notre vérité, est celle que je vous raconte ici. Moi Fotso Motio , petite-fille de ces héros de la liberté, je porte en moi leur héritage et leur combat.
En chacun de nous, leur sang coule encore. Leur lutte est notre lutte. Leurs sacrifices sont notre fierté. Et leur mémoire ne doit jamais s’éteindre.
Ce texte vise à éveiller la conscience et à rappeler l’importance de préserver et transmettre la véritable histoire de la lutte pour l’indépendance du Cameroun
Ernest Ouandié est le dernier des indépendantistes à avoir été executé par fusillade par l’armée Camerounaise le 15 janvier 1971 à Bafoussam
Ses dernières paroles
– DITES À MON ÉPOUSE À MES ENFANTS QUE JE N’AI PAS TRAHI
QUE VIVE LE CAMEROUN
et il tombe criblé de balles
Un officier Francais se détache de l assistance.
S’ approche de Ouandie mourant .Met la main à son étui de revolver et tire à bout portant »
